Une polémique a éclaté à Montauban après que la mairie, dirigée par Brigitte Barrèges, a utilisé une photo du maréchal Pétain pour illustrer l’anniversaire de la libération de la ville. Cette décision a suscité l’indignation de l’opposition qui exige des excuses publiques.
Le 9 juillet, dans son bulletin mensuel, la mairie de Montauban a publié une photo de Philippe Pétain datant de novembre 1940 à côté d’un article annonçant les commémorations de la libération de la ville de l’occupation nazie. Cette inclusion a été vivement critiquée par Olivier Fournet, conseiller municipal d’opposition et secrétaire chargé de la laïcité et des droits humains à la Fédération PS de Tarn-et-Garonne, qui a dénoncé sur le réseau social X : « Mettre au même niveau Philippe Pétain, condamné à mort pour collaboration et frappé d’indignité nationale après la guerre, et les martyrs de la Résistance renvoie au pire révisionnisme historique porté par l’extrême droite depuis toujours ».
Brigitte Barrèges, maire LR soutenue par le RN, a défendu l’utilisation de la photo en affirmant qu’elle provenait du musée de la Résistance de Montauban. Elle a accusé le quotidien régional La Dépêche du Midi de renouer avec sa tradition anti-gaulliste en mettant en cause sa mairie. « Je suis fière de me revendiquer de la filiation du Général de Gaulle qui a su appeler la France à résister à Pétain le 18 juin 1940 », a-t-elle assuré dans une publication Facebook.
Barrèges a également rappelé le passé de René Bousquet, ancien secrétaire général de la police sous le régime de Vichy, qui a travaillé comme administrateur au sein du journal La Dépêche dans les années 1960. La présidence du journal s’est distanciée de Bousquet au début des années 1970, affirmant qu’il n’avait jamais eu de responsabilités éditoriales.
Brigitte Barrèges, maire de Montauban depuis 2001 et ancienne secrétaire départementale du RPR, est souvent accusée de flirter avec l’extrême droite. Elle a été réélue députée de la première circonscription de Tarn-et-Garonne en juillet, bénéficiant du soutien tacite du RN, après avoir perdu son siège en 2012.
Hector M.