Le rugbyman international Mohamed Haouas contestera ce mardi la peine de trois mois de prison ferme proposée par le parquet de Montpellier dans le cadre d’une procédure de « plaider-coupable » pour conduite en état d’ivresse. Son avocat, Me Marc Gallix, a annoncé que cette proposition est jugée trop sévère et qu’en cas de maintien, ils refuseront et opteront pour un procès devant le tribunal correctionnel.
Haouas avait été interpellé en décembre après avoir été trouvé endormi au volant de son véhicule, garé en double file, avec un taux d’alcoolémie supérieur à 1 g/L de sang. Selon son avocat, le joueur s’était volontairement arrêté, incapable de continuer à conduire. Ce sont des passants qui, constatant son immobilité, avaient brisé une vitre de la voiture pour vérifier son état avant l’intervention de la police.
Le parquet a proposé, en plus de la peine de prison, un stage de sensibilisation à la sécurité routière et un retrait de permis de six mois. Haouas, suspendu par son club depuis son arrestation, est prêt à accepter une amende, mais pas une peine de prison qui compromettrait son retour en Top 14. Mis à pied par le Montpellier Hérault Rugby (MHR), il tente d’éviter une sanction qui pourrait le priver durablement de sa carrière.
L’ancien joueur de Biarritz traîne derrière lui un lourd passé judiciaire. Condamné en 2023 à un an de prison ferme pour violences conjugales, il avait bénéficié d’un aménagement sous forme de libération conditionnelle. Il a également été sanctionné pour des faits de cambriolages et de violences aggravées, avec plusieurs condamnations encore en cours.
Si la procédure de « plaider-coupable » échoue, l’audience est déjà fixée au 27 février prochain devant le tribunal correctionnel.