Le rugbyman international Mohamed Haouas, déjà connu pour ses démêlés avec la justice, devra à nouveau s’expliquer devant les tribunaux. Interpellé dimanche à Montpellier pour conduite en état d’ivresse, il comparaîtra le 4 février 2025 dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, a annoncé le parquet de Montpellier.
Une carrière marquée par les affaires judiciaires
Le pilier de Montpellier n’en est pas à sa première infraction. En mai dernier, il avait été condamné à un an de prison ferme pour avoir frappé sa femme devant un supermarché. Un mois plus tard, en juin, une nouvelle condamnation tombait : 18 mois de prison, dont neuf fermes, pour des violences aggravées lors d’une bagarre survenue en 2014. Haouas a depuis fait appel de cette dernière décision.
En 2022, il avait également écopé de 18 mois de prison avec sursis pour des cambriolages de bureaux de tabac, toujours en lien avec des faits remontant à 2014.
Les condamnations de Haouas ont eu des répercussions directes sur sa carrière sportive. En mai 2023, le club de Clermont avait décidé de rompre le contrat de trois ans qu’il devait signer. Par ailleurs, il a été exclu de l’équipe de France, manquant ainsi la préparation à la Coupe du monde.
Malgré ce passif, le club de Montpellier lui a offert une nouvelle opportunité en juillet dernier, sous réserve d’un comportement irréprochable. « Mohamed Haouas fera son retour au GGL Stadium avec un contrat d’une saison, conditionné par un comportement exemplaire », avait précisé le club dans un communiqué.
Une volonté affichée de se reconstruire
Face à ces nouvelles épreuves, Haouas avait exprimé en juillet son intention de changer. « J’ai entrepris des démarches, avec l’aide du club, auprès d’une association montpelliéraine pour travailler sur moi-même et sur les gestes que je regrette », avait-il déclaré. Il s’était aussi engagé à « donner tout, sur le terrain et en dehors », pour mériter la confiance accordée par Montpellier.
Pourtant, l’interpellation pour conduite en état d’ébriété vient assombrir ce début de réhabilitation. Ce nouveau rendez-vous judiciaire pourrait non seulement remettre en cause sa situation personnelle, mais aussi fragiliser davantage son avenir sportif.