Le réseau social X, anciennement Twitter, continue de faire l’objet de controverses depuis son rachat par Elon Musk en 2022. Face à l’orientation idéologique de la plateforme et à son manque de modération, un collectif français a décidé d’agir. Baptisé HelloQuitteX, ce projet propose aux utilisateurs de migrer facilement vers des alternatives comme Bluesky ou Mastodon, sans perdre leurs contacts.
Lancée par une équipe de bénévoles coordonnée par le CNRS, cette initiative vise à marquer les esprits en appelant à un départ collectif le 20 janvier 2025, jour de l’investiture de Donald Trump. Des institutions françaises comme la mairie de Paris ou l’Institut Pasteur, ainsi qu’une soixantaine d’associations, ont déjà quitté X pour dénoncer ce qu’elles qualifient de « prolifération des contenus haineux ».
Le site helloquitx.com permet aux utilisateurs de transférer leurs abonnements et abonnés vers d’autres réseaux sociaux après avoir récupéré leurs archives personnelles. En une semaine, plus de 5 000 utilisateurs et organisations se sont inscrits. « Beaucoup hésitent à quitter X par peur de perdre leur audience », explique David Chavalarias, mathématicien au CNRS et auteur de Toxic Data. Cette solution simplifie un processus souvent jugé complexe, tout en garantissant la suppression des données des utilisateurs.
Selon Chavalarias, X est devenu un outil de division où la visibilité des contenus d’extrême droite a explosé, au détriment des opinions progressistes. Ces changements inquiètent aussi au niveau démocratique, alors qu’Elon Musk a récemment été nommé ministre de « l’efficacité gouvernementale » par Donald Trump. Ce mouvement pourrait s’étendre à d’autres plateformes, comme Facebook, où des politiques de modération allégées suscitent également des craintes.