Michelin annonce la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet : 1 200 emplois vont être supprimés

05 novembre, 2024 / Entrevue

Michelin a annoncé ce mardi la fermeture de ses sites de production de Vannes (Morbihan) et de Cholet (Maine-et-Loire), ce qui entraînera la suppression de plus de 1 200 emplois en France. Cette décision est un coup dur pour les salariés, les collectivités locales et l’industrie française, alors que le secteur manufacturier est déjà fragilisé par la conjoncture économique et les transformations technologiques.

Une décision motivée par des enjeux économiques et technologiques

Michelin, leader mondial dans la fabrication de pneumatiques, justifie cette fermeture par la nécessité d’adapter ses activités face aux évolutions du marché. Le groupe doit composer avec une concurrence mondiale de plus en plus forte, l’essor des fabricants asiatiques à bas coûts, et la baisse de la demande pour les pneus traditionnels, notamment pour les véhicules thermiques. Par ailleurs, Michelin fait face à une mutation technologique majeure, avec une transition vers des pneus plus performants, durables et adaptés aux nouvelles normes écologiques.

La fermeture des sites de Vannes et de Cholet s’inscrit dans un plan de restructuration visant à optimiser les capacités de production et à recentrer l’entreprise sur des activités à plus forte valeur ajoutée. Michelin a annoncé vouloir concentrer sa production dans des sites plus modernisés et investir dans la recherche et développement pour se préparer aux enjeux de la mobilité durable.

L’impact humain et social : plus de 1 200 postes supprimés

Les sites de Vannes et Cholet emploient respectivement environ 750 et 530 personnes, soit plus de 1 200 postes au total. Pour les employés concernés, cette annonce est un choc, d’autant plus qu’elle touche des bassins d’emploi déjà fragiles, où les opportunités de reconversion restent limitées. La fermeture de ces usines représente une véritable crise sociale, avec un impact direct sur les familles et les économies locales.

Michelin a cependant déclaré qu’il mettra en place un plan d’accompagnement social pour aider les salariés concernés à se réorienter. Ce plan devrait inclure des dispositifs de formation, des aides au reclassement et des indemnités pour les départs volontaires. La direction assure qu’elle travaillera en collaboration avec les partenaires sociaux pour tenter de limiter les départs contraints et offrir des solutions de reconversion…