Michel Sardou : extreme droite, provocations… La star de la chanson balance tout

Entrevue 1

Dans le documentaire intitulé « Sardou, autoportrait », diffusé ce vendredi 29 mars 2024 à 21h10 sur France 3, le célèbre interprète de « Je vais t’aimer », Michel Sardou, se livre longuement sur sa vie et sa carrière. Il répond notamment à ceux qui l’ont souvent étiqueté de « chanteur réac ».

Depuis plus de 60 ans, Michel Sardou fascine les foules françaises. En tant que chanteur populaire par excellence, admiré même par Emmanuel Macron, ses tubes traversent les époques et constituent une part importante du patrimoine culturel national, une réalité dont il est particulièrement fier. Dans le documentaire, il exprime son attachement à cette popularité en déclarant : « Être populaire, malgré ce qu’en pensent les snobinards, c’est un don du ciel. Peu d’hommes peuvent s’en vanter. Quel bonheur trouve-t-on à ne chanter que pour une chapelle, un clan ? Autant se faire curé. Une foule devant soi, qui vous accueille, c’est extraordinaire. C’est même encore mieux que l’amour », lors d’un entretien avec Augustin Trapenard.

Les entretiens avec l’artiste sont le fil conducteur de ce documentaire captivant où il se confie avec sincérité sur divers aspects de sa vie, de son enfance à ses succès en passant par ses contradictions.

Michel Sardou, authentique et parfois provocateur, a souvent été au cœur de controverses tout au long de sa carrière prolifique. Dès 1967, sa chanson « Les Ricains », qui rend hommage au rôle des Américains pendant la Seconde Guerre mondiale, lui vaut déjà une réputation. En 1974, « Les villes de solitude » suscite des accusations d’apologie du viol, auxquelles il répond avec fermeté : « On m’aime ou m’aime pas, mais me coller des étiquettes, c’est complètement con ».

Dans le documentaire, Sardou revient également sur d’autres controverses, telles que celle suscitée par sa chanson « Le temps des colonies » en 1977, qu’il défend comme une plaisanterie plutôt que comme un acte raciste. Malgré ces critiques récurrentes, l’artiste bénéficie du soutien indéfectible de figures telles que Yves Montand, Georges Moustaki, Serge Reggiani et Maxime Le Forestier, malgré leurs sensibilités politiques divergentes.

Souvent qualifié de conservateur ou de rétrograde en raison de ses déclarations jugées provocatrices ou dépassées, Michel Sardou réplique aujourd’hui sans ambiguïté : « Je ne suis pas du tout réac. Je ne suis pas d’extrême droite, de droite oui, mais gaulliste. Ça a quand même plus de gueule que le reste ».

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