À 79 ans, Michel Denisot, célèbre animateur, producteur et journaliste, se dévoile dans une interview accordée à La Tribune Dimanche à l’occasion de la sortie de son livre Toute première fois : ils ont tous commencé sur Canal +, qui retrace les débuts de 70 figures emblématiques de la chaîne. Parmi ses confidences, il révèle avoir décliné une offre pour devenir ministre de la Culture sous Emmanuel Macron, avant la nomination de Roselyne Bachelot.
Lors de l’entretien mené par Anna Cabana, Denisot raconte cet épisode insolite : « Un proche d’Emmanuel Macron m’a proposé de rejoindre le gouvernement. Si cela avait concerné le sport, j’aurais pu comprendre, mais c’était pour le ministère de la Culture. Je ne me suis pas senti légitime et je ne voulais pas de la vie de ministre. J’ai tout de suite dit non, en le remerciant ». Il confie avoir ri en rentrant chez lui, trouvant la situation presque surréaliste.
Un homme de l’ombre malgré tout
Connu pour son talent à mettre les autres en lumière, Denisot préfère rester en retrait. Dans son livre, il se contente de quelques lignes d’avant-propos, laissant les personnalités de Canal+ raconter leurs propres histoires. « J’ai commencé un livre personnel, mais je n’ai pas envie que les gens le lisent », avoue-t-il. Ce refus de se livrer fait écho à son approche de l’humour et des réseaux sociaux, où il se montre très prudent pour éviter la polémique.
Denisot critique l’évolution des chaînes d’information qu’il voit désormais plus comme des « chaînes de débat ». Il confesse aussi une certaine nostalgie : « Avant, l’humour n’avait pas de limites, c’était 360 degrés. Aujourd’hui, chacun s’adresse à sa communauté, tout est segmenté ». Pour lui, les émissions emblématiques qui ont fait l’identité de Canal+ ne sont plus indispensables à la chaîne, qui s’est transformée en une plateforme où le sport et le cinéma dominent.
Malgré son retrait des projecteurs, Michel Denisot reste un passionné d’information et de sport, continuant de suivre des émissions telles que La Grande Librairie ou C à vous. Son amour pour le journalisme, la culture et l’humour l’a toujours guidé, sans jamais l’inciter à s’aventurer sur le terrain de la politique.