Ce mardi 1er octobre, Michel Barnier s’adressera à l’Assemblée nationale pour présenter les grandes lignes de son action en tant que Premier ministre, un mois après sa nomination à Matignon. Toutefois, son entourage a confirmé qu’il ne demandera pas un vote de confiance après son discours. Cette décision n’est pas une surprise, compte tenu de la composition fragmentée de la Chambre basse et de l’absence de majorité absolue.
Avec seulement environ 210 députés sur 577, Barnier se trouve en position délicate face à un paysage politique divisé, marqué par l’opposition de la gauche et la position ambivalente du Rassemblement national (RN). Solliciter un vote de confiance dans un tel contexte représente un risque trop important. En cas d’échec, la démission du gouvernement aurait été inévitable, conformément à la Constitution.
Cette situation rappelle celle de ses prédécesseurs, Élisabeth Borne en juillet 2022 et Gabriel Attal en janvier 2024, qui n’avaient pas non plus demandé l’approbation des députés après leur prise de fonctions. Tous deux avaient été confrontés à des motions de censure, déposées par l’opposition, mais qui n’avaient pas abouti.
Michel Barnier s’attend également à faire face à une motion de censure, déjà déposée par le Parti socialiste. Cependant, cette initiative a peu de chances de réussir, le RN ayant d’ores et déjà annoncé qu’il ne soutiendrait pas cette procédure.
Ainsi, tout comme ses prédécesseurs qui ont dirigé le gouvernement depuis 2022, Barnier semble avoir choisi de naviguer prudemment dans une Assemblée où les équilibres politiques restent fragiles.