Michaël Youn déclenche la controverse en dévoilant le numéro du député Frédéric Falcon (RN) lors d’un concert

25 août, 2024 / Entrevue

Ce samedi 24 août 2024, lors d’un concert à Leucate, l’humoriste et chanteur Michaël Youn a suscité une vive polémique en prenant à partie le député du Rassemblement national de la 2e circonscription de l’Aude, Frédéric Falcon. Pendant sa performance, Youn a diffusé sur un écran géant une photo du parlementaire, suivie de ce qui semblait être son numéro de téléphone portable. Il s’agissait en réalité du numéro de téléphone de son collaborateur parlementaire, en congé au moment des faits.

L’humoriste a incité les spectateurs à contacter le député en déclarant : « C’est un message très personnel, donc je vous propose que tout le monde le remercie. Merci vraiment Frédéric ! ». Ce geste, qualifié de « blague » par certains, n’a cependant pas été apprécié par Frédéric Falcon, qui a immédiatement réagi sur les réseaux sociaux. Sur la plateforme X (anciennement Twitter), le député s’est interrogé publiquement sur l’opportunité de déposer plainte contre Michaël Youn, dénonçant ce qu’il considère comme un appel au harcèlement.

Le député a précisé que des centaines de messages avaient été envoyés au numéro en question, perturbant ainsi son collaborateur. Il a annoncé son intention de saisir le Parquet de Paris pour dénoncer cette atteinte à son intégrité et au travail de son équipe parlementaire, qualifiant les méthodes de l’humoriste de « minables ». Il a également insisté sur la nécessité de rétablir l’honneur de ses électeurs, qu’il estime insultés par cette action.

Ce n’est pas la première fois que Michaël Youn provoque de telles réactions. Il y a un an, il avait déjà dévoilé le numéro de téléphone portable du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors d’une de ses performances.

Cette affaire soulève une fois de plus des questions sur les limites de la satire et sur la responsabilité des artistes dans l’utilisation de leur plateforme pour des attaques personnelles. Le dénouement juridique de cette situation reste à suivre.