Mexique : le meurtre du journaliste Alejandro Gallegosravive la crise de la liberté de la presse

Entrevue 1

Le journaliste mexicain Alejandro Gallegos, porté disparu depuis vendredi dans l’État de Tabasco, au sud du pays, a été retrouvé mort samedi 25 janvier. Son corps gisait au bord d’une route, portant des traces de violence et des impacts de balle selon la presse locale. M. Gallegos dirigeait le magazine La Voz del Pueblo, collaborait comme chroniqueur pour le quotidien Tabasco Hoy et enseignait à l’Université Juárez autonome de l’État. Les organisations de défense de la liberté de la presse ont immédiatement réclamé que l’enquête se concentre sur son activité professionnelle, tandis que le gouverneur de Tabasco a promis « zéro impunité ».

Les homicides visant des journalistes continuent de placer le Mexique parmi les pays les plus dangereux pour exercer ce métier, avec déjà deux autres victimes depuis l’arrivée au pouvoir de Claudia Sheinbaum en octobre 2024, d’après les chiffres d’organisations spécialisées. La multiplication d’attaques contre la presse survient alors que la violence criminelle se répand à travers le pays, s’infiltrant dans des territoires où le narcotrafic et la corruption grèvent lourdement les efforts de sécurisation des autorités.

Tabasco lui-même a récemment connu une flambée de crimes, dont plusieurs fusillades meurtrières dans des lieux publics. La capitale, Villahermosa, est devenue la ville la plus redoutée au Mexique, 95 % de ses habitants estimant qu’y vivre est dangereux. Dans ce climat délétère, la mort d’Alejandro Gallegos illustre encore une fois l’ampleur du défi que représente la protection des journalistes et, plus largement, la défense de la liberté d’informer.

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