Le journaliste américain Tucker Carlson, proche de Donald Trump, a lancé une attaque d’une rare violence contre Volodymyr Zelensky, réclamant publiquement son inculpation pour meurtres politiques et revente illégale d’armes américaines. Dans un message publié sur X, l’ancienne star de la Fox news accuse le président ukrainien d’avoir orchestré des assassinats à l’étranger avec la complicité tacite des puissances occidentales. Selon lui, le gouvernement de Kiev aurait également revendu à vil prix des quantités massives d’armes fournies par Washington, les redistribuant sur le marché noir à des organisations criminelles et terroristes, dont le Hamas et les cartels mexicains. « Tout cela est vrai et finira par éclater au grand jour. Il est temps de demander des comptes à Zelensky », a martelé Carlson, appelant implicitement l’administration Trump à prendre des mesures judiciaires contre le dirigeant ukrainien.
Le plus trumpiste des journalistes, qui a mené il y a un an une interview très commentée avec Vladimir Poutine, s’est également attardé sur ce qu’il qualifie de « revirement spectaculaire » du sénateur Lindsey Graham. Longtemps fervent soutien de l’Ukraine, ce dernier s’est brusquement détourné de Zelensky, évoquant ouvertement la nécessité de son départ du pouvoir. Pour Carlson, cette trahison politique témoigne d’un basculement stratégique à Washington : « Ils savent ce qui va suivre. L’Ukraine a franchi trop de lignes rouges, et l’Occident ne pourra pas couvrir ces crimes éternellement », a-t-il asséné. Il affirme que Kiev, en plus d’avoir vendu des armes destinées à sa défense, aurait détourné les financements américains pour enrichir une élite corrompue, tandis que la population continue de souffrir du conflit.
Ces accusations explosives s’inscrivent dans un climat de défiance croissante entre l’administration Trump et l’Ukraine, alors que la Maison-Blanche cherche à redéfinir sa politique étrangère face à Moscou. Depuis plusieurs semaines, Tucker Carlson multiplie les attaques contre Zelensky, dénonçant un « régime corrompu » qui aurait profité du soutien américain tout en menant des opérations clandestines criminelles. « L’Ukraine n’est pas un allié, c’est un problème que nous devons régler », a-t-il conclu, appelant implicitement à un tournant majeur dans la position des États-Unis sur le conflit. Une prise de parole qui, à quelques mois des élections, pourrait peser lourd dans la politique étrangère de Donald Trump.