Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé la suppression immédiate de ses programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). Cette décision, révélée par une note interne, marque la fin des objectifs spécifiques de représentation pour les femmes et les minorités ethniques dans ses processus de recrutement, de formation et de sélection des fournisseurs.
La vice-présidente des ressources humaines de Meta, Janelle Gale, a expliqué que ce changement de cap s’inscrit dans un contexte juridique et politique évolutif aux États-Unis, où les termes liés à la diversité sont devenus controversés. Elle a également souligné que le terme « DEI » est désormais perçu comme polarisant et potentiellement discriminatoire envers certains groupes.
Cette mesure de Meta intervient après la décision de la Cour suprême des États-Unis en 2023 de mettre fin à la discrimination positive dans les admissions universitaires, un coup porté aux politiques de diversité. D’autres grandes entreprises américaines telles que McDonald’s et Walmart ont également révisé leurs initiatives de diversité.
Par ailleurs, Meta a également mis fin à son programme de vérification des faits aux États-Unis, cédant aux critiques des conservateurs. Cette décision a suscité des inquiétudes internationales quant à l’impact potentiel sur la lutte contre la désinformation en ligne.
Sous la direction de Mark Zuckerberg, Meta semble adopter une posture plus alignée avec les politiques conservatrices, notamment celles de l’administration Trump. Ce repositionnement stratégique pourrait avoir des répercussions importantes sur la perception publique et la responsabilité sociale des entreprises.
En dépit de ces changements, Meta affirme rester engagé envers la diversité cognitive et l’équité, en insistant sur l’importance d’évaluer les individus sur leurs compétences et leur impact, indépendamment de leur origine.