Cinq hommes comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour des faits d’incitation à la haine et de menaces de mort à caractère homophobe à l’encontre de Bilal Hassani. Ces actions avaient conduit l’artiste à annuler son concert prévu en avril 2023 à la salle Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz, une ancienne basilique reconvertie en salle de spectacle.
Les prévenus, âgés de 20 à 35 ans, étaient poursuivis pour avoir diffusé en ligne des messages haineux et des appels à la violence visant Bilal Hassani, connu pour son engagement en faveur de la communauté LGBTQ+. Le concert avait été annulé en raison de ces menaces, suscitant une vive émotion dans le milieu artistique et au-delà.
Lors de l’audience, les avocats de la défense ont plaidé la liberté d’expression, tandis que l’accusation a souligné le caractère discriminatoire et dangereux des propos tenus. Les associations de lutte contre l’homophobie, présentes en tant que parties civiles, ont rappelé l’importance de sanctionner ce type de comportements pour protéger les victimes et dissuader de futures infractions.
Et le verdict est tombé ! Le tribunal a condamné quatre des cinq prévenus. L’une des personnes jugées a écopé d’une peine de 60 jours-amende à hauteur de 50 euros par jour pour “provocation à la haine”. Les trois autres ont été condamnées à des amendes avec sursis, comprises entre 1.000 et 1.500 euros. Quant au dernier prévenu, il a été relaxé en raison d’une erreur de procédure relevée lors de l’instruction.
Maître Clara Steg, avocate de Bilal Hassani, s’est dite satisfaite, déclarant à BFMTV : « Nous sommes assez satisfaits qu’il y ait eu une reconnaissance de culpabilité et une condamnation».
