Menace de guerre nucléaire : découvrez à quoi ressemble un abri antiatomique de luxe
Alors que les tensions générées par le conflit russo-ukrainien ne cessent de croître, certains redoutent une troisième guerre mondiale et surtout un conflit nucléaire. Il faut dire que les déclarations de Vladimir Poutine, qui menace d’employer la force en cas d’échec des négociations, celles de Joe Biden, qui qualifie le président russe de dictateur, et celles de Volodymyr Zelensky, qui annonce ne rien vouloir lâcher, ne prêtent pas à l’optimisme. Si nous sommes encore loin du pire scénario, à savoir celui d’une guerre nucléaire qui anéantirait le monde, l’intérêt pour les abris antiatomiques explose, notamment en France. À titre d’exemple, la fréquentation du site Internet de la société Bünkl, l’un des spécialistes, a bondi de 4 000% en février. S’il faut compter entre 80 000 et 150 000 euros pour un bunker « standard » mesurant 10 à 20 mètres carrés, la facture peut s’envoler pour les plus riches et les plus exigeants. Ainsi, aux États-Unis, où la crainte du conflit nucléaire n’est pas nouvelle, notamment en raison des tensions passée avec la Corée du Nord, des entrepreneurs américains ont acquis des terrains militaires abritant des bunkers et les ont réaménagés en résidences antiatomiques de luxe qu’ils proposent à prix d’or. Ces complexes disposent de tout le confort : piscine, salle de cinéma, salle de classe, salle de soins… Ces abris permettraient à leur occupants de vivre en autarcie totale durant plusieurs années, grâce à leurs importantes réserves en eau potable et leur dispositifs de culture hors-sol ou de filtrage de l’air. Découvrez à quoi ressemblent ces abris antiatomiques de luxe…
+ 3 millions pour un bunker de luxe :
Chez Survival Condo, société qui commercialise des abris antiatomiques aux États-Unis, les prix élevés ne sont pas dissuasifs et les bunkers se vendent comme des petits pains : comptez 3 millions de dollars pour un étage complet de 170 m2, et 1,5 million pour un demi-appartement, sans oublier bien sûr les 5 000 dollars de charges mensuelles. En guise de vue, une image prise par une caméra extérieure est diffusée sur un écran faisant office de « fenêtre » …
+ Piscine et jardin pour chiens :
Dans les bunkers de luxe, tout est prévu pour que les habitants puissent se divertir comme s’ils n’étaient pas confinés sous terre. Piscine avec toboggan, salle de classe pour les enfants, cinéma doté d’un catalogue de 3 000 films, bibliothèque, et même un jardin réservé aux chiens ! Deux animaux de compagnie de moins de 35 kilos par propriétaire sont acceptés au sein de l’abri.
+ Les médecins d’abord !
La demande étant forte aux États-Unis, et l’offre malgré tout limitée, les premiers propriétaires ont été choisis selon un critère précis : ils sont médecins ou dentistes, des professions indispensables en cas d’autarcie. En contrepartie, ces acheteurs ont l’obligation de travailler 4 heures par jour pour la communauté en cas de guerre nucléaire.
+ La culture et les stocks :
L’abri possède une réserve de 300 000 litres d’eau potable, des bassins pour élever des tilapias, ainsi qu’un lieu de culture de légumes hydroponiques : cette méthode ancienne permet une culture rapide avec un circuit d’eau fermé. Enfin, des filtres à air permettent de résister aux attaques chimiques et bactériologiques.
+ Le super bunker :
Dans le Kansas, aux États-Unis, 20 millions de dollars de travaux ont été nécessaires pour rendre habitable un silo abandonné. S’enfonçant jusqu’à 53 mètres dans le sol, il compte 12 appartements, pour une capacité d’accueil de 75 personnes. Une véritable ville sous-terraine et autonome a été bâtie. Acheté 300 000 dollars à l’armée, ce site militaire a vu sa valeur multipliée par 100 !