Menace de censure : le NFP accuse ses adversaires de dérive totalitaire
Le ton est monté d’un cran entre les cadres du Nouveau Front Populaire (NFP) et plusieurs élus du bloc central et de la droite. Après que certains députés de la majorité ont exprimé leur ferme intention de censurer un éventuel gouvernement dirigé par Lucie Castets, les figures du NFP n’ont pas tardé à répliquer de manière cinglante, accusant leurs opposants de propager une vision dictatoriale du pouvoir.
Aymeric Caron a directement répondu à Mathieu Lefèvre, député Les Républicains, qui avait justifié son soutien à une censure, arguant qu’un gouvernement NFP appliquerait les hausses d’impôts et des mesures dangereuses pour la sécurité. Caron n’a pas mâché ses mots, qualifiant Lefèvre de « petit soldat de la dictature en train de délivrer sa propagande », dénonçant ainsi ce qu’il considère comme une attaque contre la démocratie.
Manuel Bompard (LFI) a pour sa part répondu à Jean-René Cazeneuve, député Renaissance, qui avait évoqué son rêve d’une France sans LFI au gouvernement ni à l’Assemblée nationale. « Une bonne dictature en somme », a répliqué Bompard, pointant du doigt ce qu’il perçoit comme un souhait d’éliminer toute opposition politique.
Ian Brossat, cadre du Parti communiste, a lui aussi réagi aux propos de Cazeneuve en soulevant la question du suffrage universel : « Et plus de suffrage universel ? » a-t-il ironisé, sous-entendant que priver la France Insoumise d’une place au sein des institutions reviendrait à nier le vote populaire.
Alice Leroy