Ce fut l’heure de la mise au point pour Jean-Luc Mélenchon. Interviewé sur France 3 ce dimanche 16 juin, le leader de la France Insoumise a pu réagir et commenter les derniers évènements survenus dans le monde politique français, et en particulier concernant la nouvelle coalition de gauche pour les élections législatives.
Interrogé tout d’abord sur sa volonté d’être Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur ses déclarations du 12 juin dernier, dans lesquelles il affirmait se sentir « prêt » et « capable » de prendre la tête du gouvernement. Sur France 3, le leader de la France insoumise a expliqué que ce sera « aux partis politiques qui constituent la coalition » de gauche de « prendre la bonne décision ». « Si vous pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas », a-t-il déclaré, précisant également qu’il ne sera « jamais le problème » mais « toujours du côté de la solution ». Jean-Luc Mélenchon a aussi donné son avis sur la possibilité que François Ruffin accède au poste : « C’est une réponse qui lui appartient entièrement », a-t-il déclaré.
Par la suite, le leader de la France Insoumise a également réagi au retrait de la candidature d’Adrien Quatennens, faisant part de sa « douleur sur le sujet ». Précisant que cette décision était « à son honneur », Jean-Luc Mélenchon a affirmé : « C’est extraordinaire de voir un homme capable, alors qu’il va à une élection où il a les plus grandes chances d’être élu, dire ‘‘je ne veux pas être un problème pour ma cause’’ ».
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a également commenté la candidature de François Hollande en Corrèze, expliquant que « tout renfort est le bienvenu pour battre le Rassemblement national ». Se voulant rassurant, il a également déclaré : « Je jette la rancune à la rivière et j’espère qu’il (François Hollande) en fait autant. Et nous allons avoir des problèmes compliqués à régler. Mieux vaut le faire dans une ambiance où chacun met à contribution son intelligence plutôt que sa rancœur ».
Ces dernières déclarations rentrent toutefois en contradiction avec certains membres de son parti. Invité sur BFMTV, Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, a lui-aussi réagi à la candidature de François Hollande, la qualifiant « d’incongrue » et de « totalement incohérente ». Ces oppositions reflètent les lignes de fracture qui existent au sein du nouveau Front Populaire.
Simon Bradane