Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise, a vivement critiqué la décision d’Emmanuel Macron de reporter la nomination d’un Premier ministre après les Jeux Olympiques. Lors de sa première interview depuis le second tour des élections législatives, accordée mardi 23 juillet à France Télévisions et Radio France, le président de la République a déclaré qu’il ne désignerait pas de Premier ou Première ministre « avant la mi-août ». Plus tôt dans la journée, le Nouveau Front populaire (NFP) avait annoncé, après deux semaines de négociations, la candidature de Lucie Castets, haute fonctionnaire à la mairie de Paris, pour le poste de cheffe du gouvernement.
Un rejet interprété comme une tentative de manipulation
Jean-Luc Mélenchon a interprété ce rejet comme une tentative d’imposer un nouveau « Front républicain ». « Le Président refuse le résultat de l’élection et veut nous imposer de force son nouveau Front républicain, nous obligeant à renoncer à notre programme pour faire une alliance avec lui. Il n’en est pas question. Respectez le vote des Français. Il doit se soumettre ou se démettre ! », a-t-il dénoncé sur le réseau social X, rejetant toute idée d’entente dans l’hémicycle. « Emmanuel Macron devra céder car il n’existe pour lui aucune échappatoire », a-t-il ajouté.
Des critiques de la gauche
Olivier Faure, leader du Parti socialiste, a également exprimé son mécontentement, accusant Emmanuel Macron de détourner l’idée du Front républicain à des fins politiques. « Le Front républicain n’est pas un programme, mais un réflexe démocratique. Macron tente un détournement coupable », a-t-il déclaré, avant de l’accuser de mener le pays vers « la politique du pire » en refusant de reconnaître la légitimité des résultats électoraux et en imposant ses propres conditions.
De son côté, Emmanuel Macron a appelé les forces politiques à faire des compromis, soulignant que la gauche n’a « pas de majorité » à l’Assemblée nationale. Ce rejet de la candidature de Lucie Castets et le report de la nomination du Premier ministre laissent présager des semaines de tensions politiques alors que les Jeux Olympiques se dérouleront en France, captant l’attention nationale et internationale.
Hector M.