Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a tenu à rappeler que Jean-Luc Mélenchon « n’est pas le chef » du Nouveau Front populaire (NFP), une coalition regroupant les Insoumis, les socialistes, les communistes et les écologistes. Dans un entretien à La Dépêche, il a critiqué les méthodes de l’ex-leader de LFI, accusant ce dernier de « menacer et invectiver » au lieu d’argumenter. Selon Faure, si Mélenchon continue à organiser des « purges » en cas de désaccord, il finira isolé.
Le désaccord entre les deux figures de gauche porte sur la récente motion de censure contre le gouvernement, que le PS n’a pas soutenue. Olivier Faure défend cette décision en affirmant que les socialistes ont préféré négocier avec le gouvernement pour éviter des mesures défavorables aux citoyens, notamment en matière de santé. Il assure que ce choix a permis de préserver les remboursements médicaux, contrairement à la stratégie de LFI, qu’il juge « irresponsable » en misant tout sur une hypothétique présidentielle anticipée.
Faure a également salué la posture plus modérée des communistes et des écologistes, qui bien qu’ayant voté la censure, ont exprimé leur volonté de reprendre les discussions avec le gouvernement. « Le NFP n’est pas un parti unique mais une coalition de quatre forces autonomes », martèle-t-il, soulignant la liberté de chaque parti de se définir par lui-même.
En réponse aux menaces de Mélenchon, qui envisage de présenter des candidats face aux socialistes lors des prochaines législatives, Faure rappelle que le PS peut, à tout moment, choisir de censurer le gouvernement si nécessaire. La discussion parlementaire autour du budget et des réformes sociales reste ouverte, et c’est sur l’ensemble des textes qu’il faudra juger, conclut-il.
Ce climat de tension entre les membres du NFP illustre les fractures croissantes au sein de la gauche, alors que l’avenir de cette coalition paraît de plus en plus incertain.