Mélenchon accuse Macron d’autocratie et exige la nomination d’un Premier ministre

Entrevue 1

Lors des universités d’été de La France insoumise (LFI) dans la Drôme, Jean-Luc Mélenchon a vivement critiqué Emmanuel Macron, le qualifiant d’« autocrate » et l’accusant de complicité avec le Rassemblement National (RN). Selon Mélenchon, le président de la République commet régulièrement des « agressions » contre la démocratie, citant son indifférence au suffrage universel, son refus de nommer un Premier ministre, et sa prise de pouvoir exécutif en lieu et place de celui-ci. Il a réitéré son exigence de voir Lucie Castets nommée à Matignon, soulignant l’unité du Nouveau Front Populaire (NFP) autour de cette candidature.

Lors de son intervention, Mélenchon a également menacé d’engager une procédure de destitution contre Macron si celui-ci persistait à ne pas nommer Castets comme Première ministre. Cette menace avait déjà été évoquée par Manuel Bompard après la publication d’un article signalant l’exclusion de Castets par Macron de ce poste crucial.

Mélenchon a insisté sur l’unité du NFP, malgré les divergences internes, notamment au sein du Parti socialiste, qu’il a qualifié de seul obstacle à une coalition de gauche pleinement unie. Selon lui, les positions critiques au sein du PS, qui souhaitent exclure LFI de l’alliance, mettraient en péril la représentation des jeunes et des quartiers populaires.

L’intervention de Mélenchon, largement applaudie par les militants, a été marquée par un appel à la solidarité envers Lucie Castets. Malgré certaines réserves exprimées par la base insoumise sur les positions de Castets, notamment sur le Smic, Mélenchon a affirmé que le NFP resterait uni autour de sa candidature tant que cette Assemblée nationale sera en place.

Enfin, Mélenchon a souligné l’importance de cette période pour préparer les élections de 2027, indiquant que « les grands travaux » avaient déjà commencé, laissant peu de doute sur les intentions de LFI pour les prochaines échéances électorales.

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