Mélenchon accusé de « sous-entendus nauséabonds » après ses propos sur Benjamin Haddad

30 septembre, 2024 / Entrevue

Jean-Luc Mélenchon est une nouvelle fois au centre de la polémique. Lors d’une prise de parole samedi à Mende, en Lozère, le leader de La France Insoumise a vivement critiqué Benjamin Haddad, ministre délégué aux Affaires européennes, en l’accusant d’être « acquis à la politique de M. Netanyahou ». Ses propos, faisant référence à l’engagement de Haddad en faveur de la politique israélienne, ont été rapidement relayés sur les réseaux sociaux, provoquant une tempête politique.

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a immédiatement réagi en dénonçant ces déclarations. « Les sous-entendus nauséabonds de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de Benjamin Haddad sont indignes d’un responsable politique », a-t-elle fustigé. Elle l’a accusé d’établir un amalgame entre la confession juive du ministre et ses prises de position sur le conflit israélo-palestinien, au moment où les tensions au Moyen-Orient sont particulièrement vives.

Mélenchon réfute toute accusation d’antisémitisme

Face aux accusations, Jean-Luc Mélenchon s’est défendu vigoureusement, affirmant que son jugement repose uniquement sur les positions publiques de Benjamin Haddad. Il a partagé sur son compte X (anciennement Twitter) un extrait d’une interview de novembre 2023 où Haddad, alors député, exprimait son soutien à Israël. « Benjamin Haddad a dit : « Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme du Hamas », a rappelé Mélenchon, justifiant ainsi sa critique.

Cette nouvelle sortie du leader insoumis intervient dans un contexte international tendu. Le raid israélien ayant tué un chef du Hezbollah vendredi a ravivé les craintes d’un embrasement régional, notamment au Liban, un pays déjà fragilisé par de multiples crises.

Un discours qui enflamme le débat public

Les propos de Jean-Luc Mélenchon, prononcés lors d’une réunion publique intitulée « Macron, destitution », ont été largement partagés sur les réseaux sociaux, alimentant les réactions. Certains accusent le leader de La France Insoumise d’entretenir une rhétorique ambiguë vis-à-vis de la communauté juive, alors que lui-même réfute catégoriquement tout antisémitisme.

« La gravité de la situation requiert de la décence et du sang-froid », a insisté Maud Bregeon, appelant à une responsabilité accrue des dirigeants politiques face aux tensions croissantes au Moyen-Orient.

Cette polémique vient s’ajouter à une série de déclarations controversées de Jean-Luc Mélenchon sur la question israélo-palestinienne, où il critique régulièrement la politique de l’État hébreu, suscitant des réactions contrastées au sein de la classe politique française.