Le Premier ministre, François Bayrou, se rendra à Mayotte lundi 1er janvier, soit un jour plus tard que prévu initialement. Ce déplacement a pour objectif de trouver des « solutions concrètes » aux multiples défis rencontrés par les habitants de l’île, durement frappée par le passage du cyclone Chido, ont annoncé ses services samedi.
François Bayrou partira dimanche soir pour ce territoire français de l’océan Indien. Après une journée sur place lundi, il se rendra en soirée à La Réunion, où il poursuivra sa visite mardi. Le chef du gouvernement sera accompagné des ministres de l’Éducation, de l’Outre-mer, du Logement, de la Santé et de la Francophonie. Les modalités détaillées de cette mission ministérielle n’ont pas encore été précisées.
Cette visite se veut résolument tournée vers la recherche de solutions immédiates pour les habitants de Mayotte, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et du logement. Le Premier ministre, fort de son expérience en tant qu’élu local, a promis d’agir rapidement pour apporter des réponses tangibles aux besoins urgents des Mahorais.
Ce retard dans la visite de François Bayrou a suscité une réaction vive de la part de l’opposition. Olivier Faure, le leader du Parti socialiste, a publié une lettre ouverte vendredi, dans laquelle il a dénoncé « l’absence de réactivité » du gouvernement face à la catastrophe. Il lui reproche notamment de ne pas avoir réagi immédiatement après le passage du cyclone et d’avoir annoncé la composition de son gouvernement au lendemain d’un deuil national, le lundi 16 décembre. Il s’interroge également sur le « travail de recensement des personnes décédées » et l’urgence de la situation, soulignant que la population se trouve toujours en difficulté avec des conditions de vie dégradées : rationnement de l’eau et de la nourriture, coupures d’électricité, et un risque sanitaire persistant avec l’accumulation de débris.
Les bilans humains restent flous, avec 39 victimes officiellement dénombrées et plus de 4.000 blessés. Le nord-ouest de l’île et les bidonvilles, particulièrement touchés par le cyclone, restent en état de choc, les habitants exprimant leur désespoir et leur attente de secours immédiats.