Le Conseil d’État vient décider de se pencher sur une affaire concernant les frais de représentation et de bouche d’Anne Hidalgo, la maire de Paris. Trois associations — l’Union Parisienne, Rouler Libre, et le Comité Marais Paris — avaient initialement demandé à accéder à ces notes pour l’année 2020, invoquant la transparence sur l’utilisation de l’argent public. Anne Hidalgo avait refusé de transmettre ces documents, affirmant qu’aucun frais de bouche personnel n’existait puisqu’elle recevait à l’Hôtel de Ville et couvrait ses dépenses personnelles. Les frais de ses équipes, anonymisés, étaient les seuls disponibles, ce qui a suscité des critiques sur le manque de clarté autour de ces dépenses.
En première instance, le tribunal administratif avait donné raison à la maire de Paris, mais le Conseil d’État, après plusieurs recours, a finalement exigé que ces notes soient rendues publiques. Selon les révélations, les frais incluaient, entre autres, des achats de vêtements coûteux pour des événements officiels, mais aucune dépense directe pour des repas personnels d’Anne Hidalgo n’a été mise en évidence. Cela n’a pas suffi à convaincre les détracteurs qui dénoncent un manque de transparence sur l’utilisation des fonds publics pour des activités annexes, notamment les voyages et événements liés aux Jeux olympiques de 2024.
Cette affaire, qui mêle questions de gouvernance et de bonne gestion des fonds publics, continue de ternir l’image déjà désastreuse de la Maire de Paris. La publication partielle des documents a suscité des interrogations sur la responsabilité des élus face à de telles exigences de transparence, en particulier dans le cadre de fonctions aussi symboliques que celles de maire de Paris.