Une nouvelle convocation secoue La France Insoumise (LFI) alors que la cheffe des députés, Mathilde Panot, a annoncé sur Facebook qu’elle était convoquée par les autorités pour « apologie du terrorisme ». Cette convocation fait suite à une enquête ouverte après la publication d’un communiqué par le groupe parlementaire le 7 octobre dernier, journée marquée par une attaque terroriste sans précédent menée par le Hamas contre Israël.
Mathilde Panot a qualifié cette convocation de « motif aussi grave » et a souligné qu’il s’agissait d’une première dans l’histoire de la Cinquième République qu’une présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale soit convoquée pour de tels motifs. Le communiqué en question avait suscité la polémique en mettant en parallèle l’attaque du Hamas avec « l’intensification de la politique d’occupation israélienne » dans les territoires palestiniens.
L’annonce de cette convocation par Mathilde Panot sur Facebook a soulevé des questions sérieuses quant à l’éthique et à la responsabilité de ceux qui occupent des positions de pouvoir. Il est impératif de reconnaître que la légitimité d’une critique politique ne peut en aucun cas justifier ou tolérer une quelconque forme d’apologie du terrorisme.
Ce n’est pas seulement Mathilde Panot qui est visée par ces convocations, mais aussi Rima Hassan, militante franco-palestinienne présente en septième position sur la liste insoumise aux élections européennes. La semaine dernière, Le Monde révélait qu’elle était également convoquée par la police pour « apologie du terrorisme ». Rima Hassan avait alors dénoncé ces convocations comme étant des « manœuvres purement politiciennes ».
Selon les informations fournies par la convocation, Rima Hassan est convoquée à la fin du mois afin d’être entendue sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commis au moyen d’un service de communication au public en ligne. Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 5 novembre et le 1er décembre, sans plus de précisions.
Dans ce contexte, certains observateurs voient dans ces convocations une réponse appropriée à ce qu’ils considèrent comme une apologie du terrorisme de la part de La France Insoumise. Selon eux, il est crucial de traiter avec sévérité toute forme de justification ou de glorification d’actes terroristes, surtout lorsqu’ils sont proférés par des personnalités politiques.
Cependant, du côté de La France Insoumise, ces convocations sont perçues comme une atteinte à la liberté d’expression et une tentative de museler l’opposition politique. Les convocations de LFI pour « apologie du terrorisme » mettent en lumière un parti pris clair, qu’ils qualifient parfois eux-mêmes « d’anti-sioniste ». Pour les autres groupes politiques, il y a une sorte de consensus : ils voient dans l’attitude des insoumis une forme de clientélisme électoral visant à capter les voix d’un électorat musulman.