L’adjoint au maire de Marseille en charge des sports, Sébastien Jibrayel, et son père Henri, ancien député socialiste, ont été placés en garde à vue ce mardi dans le cadre d’une enquête pour « violences volontaires en réunion ». L’affaire remonte au 18 janvier, lorsqu’un groupe d’individus a agressé deux militants de La France Insoumise alors qu’ils collaient des affiches devant une école du 16e arrondissement.
Les victimes, âgées de 24 et 26 ans, avaient décrit une attaque violente impliquant une dizaine d’individus. L’un d’eux a été roué de coups jusqu’à se retrouver au sol, tandis que l’autre a subi une entorse cervicale et un hématome au crâne. Tous deux ont bénéficié de dix jours d’incapacité totale de travail (ITT). Le député LFI Sébastien Delogu avait immédiatement dénoncé l’implication des Jibrayel, les accusant d’avoir orchestré l’agression.
Sébastien Jibrayel avait tenté de minimiser l’incident, parlant d’une « simple altercation » et qualifiant les accusations portées contre lui de « mensongères ». Cependant, les images de vidéosurveillance analysées par les enquêteurs viendraient confirmer son implication active. Selon une source policière, on l’entendrait inciter les assaillants en criant « Vas-y, nique-le ! ». Parmi les agresseurs figurerait également un professeur de boxe thaïlandaise, dont l’association a été subventionnée par la Ville de Marseille en 2022 et 2023.
L’enquête devra désormais établir les responsabilités exactes des mis en cause. Cette affaire pourrait fragiliser la position de Sébastien Jibrayel au sein de la municipalité marseillaise, d’autant plus que ses relations avec La France Insoumise étaient déjà particulièrement tendues.