Le site « Hespress » a rapporté que le Maroc bénéficie d’une opportunité exceptionnelle sur le marché américain, suite à l’instauration par le président Donald Trump de droits de douane sur les importations en provenance de Chine, du Mexique et du Canada.
Ces mesures ouvrent la voie pour que le Maroc renforce sa position en tant que fournisseur alternatif pour les États-Unis, en tirant parti de ses accords commerciaux, notamment l’accord de libre-échange avec les États-Unis.
Le professeur-chercheur à l’École nationale de commerce et de gestion de « Settat », Younes Boumaaz, a expliqué que ces changements apportent de nouvelles perspectives pour les entreprises marocaines, surtout dans les secteurs du textile et de l’agroalimentaire.
L’expert a souligné la nécessité d’adopter des stratégies efficaces pour promouvoir les exportations marocaines vers les États-Unis et garantir une compétitivité durable. Il a également recommandé des actions concrètes pour soutenir les exportations marocaines, telles que le renforcement de la présence sur des plateformes de commerce électronique comme Amazon et Etsy, permettant ainsi aux produits marocains de toucher directement le consommateur américain, sans passer par des intermédiaires.
Auparavant, les États-Unis ont imposé des droits de douane allant de 10 à 25 % sur les importations en provenance de Chine, du Mexique et du Canada, ciblant des secteurs clés comme l’électronique, le textile et les industries manufacturières.
Cette politique vise à réduire la dépendance des États-Unis vis-à-vis des importations et à stimuler la production locale, mais elle incite aussi les entreprises américaines à rechercher des fournisseurs capables de proposer des produits à la fois compétitifs et de qualité.
Dans ce contexte, le Maroc se positionne comme une alternative intéressante, grâce à son accord de libre-échange avec les États-Unis. Depuis l’entrée en vigueur de cet accord en 2006, le Maroc a enregistré des bénéfices économiques significatifs, avec 98,78 % de ses produits industriels bénéficiant d’avantages commerciaux, et les produits agricoles jouissant d’une exonération progressive.
Le secteur du textile et de l’habillement représente l’un des principaux domaines où le Maroc pourrait tirer profit de cette situation, car les États-Unis figurent parmi les plus grands importateurs de vêtements au monde, avec des importations annuelles dépassant les 300 milliards de dollars.