Marine Tondelier réclame un « référendum territorial » sur l’accueil des JO 2030 en France

25 juillet, 2024 / Entrevue

Marine Tondelier, cheffe du parti Les Écologistes, appelle à l’organisation d’un « référendum territorial » concernant la candidature de la France pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver de 2030 dans les Alpes. Le Comité international olympique (CIO) a attribué les Jeux à la France, sous réserve de garanties financières de l’État et des régions.

Inquiétudes sur le Climat et l’Impact Financier

Dans une déclaration sur LCI, Tondelier a exprimé des doutes quant à la possibilité qu’une Première ministre de gauche, comme Lucie Castets, signe la garantie financière requise par le CIO. Elle a souligné des préoccupations environnementales, notamment le risque de manque de neige en 2030, et a critiqué les investissements publics importants pour les infrastructures. « Quand on regarde les investissements prévus, c’est encore de l’argent public qui va partir à flot pour des Jeux d’hiver où il n’y aura pas de neige, et où on devra amener de la neige de je ne sais où », a-t-elle argumenté.

Cette position fait écho aux commentaires de sa collègue Sandrine Rousseau, qui a déclaré sur les réseaux sociaux qu’« il n’y aura plus de neige en 2030 », après l’approbation initiale de la candidature de la France par le CIO.

Appel à l’Implication du Public

Tondelier se montre sceptique quant à la tenue des Jeux sans consultation publique, soulignant l’importance de consulter les habitants. « Ces décisions ne peuvent pas se prendre sans la population », a-t-elle affirmé, plaidant pour un référendum permettant aux citoyens de décider si leurs fonds publics doivent être consacrés aux installations olympiques ou à d’autres priorités, comme l’éducation.

Implications Politiques

Le gouvernement français, actuellement chargé des « affaires courantes », doit fournir au CIO les garanties de l’État d’ici le 1er octobre. Alors que les discussions se poursuivent avec les alliés du parti au sein du Nouveau Front Populaire, la perspective d’un référendum souligne le débat plus large sur les priorités nationales et les implications écologiques d’événements de grande envergure comme les Jeux olympiques d’hiver.