Les discussions pour désigner le Premier ministre du Nouveau Front Populaire (NFP), composé du PS, de LFI, des Écologistes et des communistes, sont à l’arrêt après le rejet des candidatures d’Huguette Bello et de Laurence Tubiana. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, s’est exprimée ce mercredi 17 juillet sur France 2 et RMC, exprimant son mécontentement et sa colère face à l’impasse actuelle.
« Je suis écœurée (…) et désolée du spectacle qu’on donne aux Français et aux Françaises », a déclaré Tondelier sur France 2 dans l’émission « Les 4 Vérités ». Les négociations, cruciales dix jours après le second tour des législatives où le NFP est arrivé en tête sans obtenir de majorité à l’Assemblée, sont en suspens. Le rejet des candidatures proposées – Huguette Bello par les communistes, acceptée par les insoumis et les écologistes mais rejetée par les socialistes, et Laurence Tubiana, écartée par les insoumis – a cristallisé les tensions au sein de l’alliance.
Conflit de leadership
Tondelier critique vivement l’attitude des insoumis et des socialistes, les accusant de mener une « guerre de leadership » et de manquer de vision unifiée. « Il y a une guerre de leadership qui n’est pas qu’une guerre de leadership. Il y a un récit différent, des envies différentes », a-t-elle affirmé. Elle a également fustigé ceux qui recherchent « la pureté » et « la solution idéale », visant implicitement LFI qui insiste sur le respect absolu du programme du NFP pour choisir un candidat.
Appel à la responsabilité
Soulignant l’urgence de la situation, Tondelier a exhorté à la reprise des discussions pour éviter une crise plus profonde. « Si certains n’ont pas envie (de gouverner), ils vont devoir l’assumer. Parce que si on n’y arrive pas, là, on en prend pour dix ans. Les gens, ils vont nous insulter dans la rue », a-t-elle averti lors de son intervention sur RMC dans l’émission « Les Grandes Gueules ». Elle a souligné que chaque heure perdue à ces querelles internes favorise le vote pour le Rassemblement National, menaçant ainsi l’équilibre politique du pays.
Unité et pragmatisme
Malgré les divergences, Tondelier reste attachée à l’idée d’une unité à gauche. Elle a insisté sur la nécessité de trouver un accord pragmatique plutôt que d’attendre une solution idéale. Elle a également exprimé son refus de choisir entre LFI et le PS, soulignant que cela signifierait la fin du NFP, ce qu’elle souhaite éviter à tout prix.
Appel à l’action
Tondelier a lancé un appel clair et direct à ses partenaires de gauche : « Dans une demi-heure, je serai de retour à mon local. Chacun connaît l’adresse et a mon téléphone ». Elle espère que cette invitation relancera les discussions avant l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale prévue jeudi.
En conclusion, Marine Tondelier appelle à la responsabilité collective et à l’unité pour éviter une déception majeure des électeurs de gauche. « On ne peut pas susciter l’espoir et décevoir autant », a-t-elle prévenu, rappelant que l’échec de ces discussions pourrait avoir des conséquences politiques désastreuses à long terme.