Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a vivement critiqué la décision d’Emmanuel Macron d’écarter la formation d’un gouvernement du Nouveau Front Populaire, qualifiant cette situation de « dérive illibérale ». Lors d’une intervention sur Franceinfo cee mardi 27 août, Tondelier a exprimé son mécontentement face à ce qu’elle considère comme un vol d’élection, appelant à une manifestation publique en réponse à cette exclusion.
La décision du président Macron, annoncée lundi, rejette l’idée d’un gouvernement Nouveau Front Populaire au nom de la « stabilité institutionnelle ». Tondelier rétorque que cette prétendue quête de stabilité favorise en réalité les plus aisés qui ont bénéficié des politiques du président au cours des sept dernières années. Elle argue que si un président d’extrême droite avait agi de la même manière, il aurait été largement critiqué par les observateurs et les médias.
Tondelier rappelle également que le gouvernement est démissionnaire depuis 42 jours, ce qui constitue un record dans l’histoire de l’après-guerre. Elle cite Léon Gambetta, figure républicaine, pour souligner la force de la République face à l’autoritarisme: « Quand la France aura fait entendre sa voix souveraine, il faudra se soumettre ou se démettre ».
En outre, Tondelier annonce que les forces de gauche, y compris le Nouveau Front Populaire, refusent de participer à ce qu’elle qualifie de « simulacre de consultation » initié par Macron, qui prévoit de rencontrer des chefs de parti à l’exception de La France Insoumise, du candidat Éric Ciotti et du Rassemblement National.
Elle souligne également l’incohérence dans les critères de sélection des personnalités pour les consultations, en faisant référence à Lucie Castets, candidate du NFP et haute fonctionnaire, qui selon elle, répond aux exigences de Macron mais est écartée pour des raisons politiques. Tondelier critique ainsi la tendance du président à favoriser une technocratie au détriment d’une véritable représentation politique.
Dans ce climat de tension politique, Tondelier et ses alliés appellent à une mobilisation populaire pour contester les actions du président et réclamer une approche plus démocratique et inclusive dans la formation du gouvernement français.