Marine Tondelier a vivement critiqué, ce lundi 1er juillet sur France Inter, la consigne de vote de Bruno Le Maire pour le second tour des législatives. La cheffe des Écologistes a qualifié la position du ministre de l’Économie de « comportement de lâche et de privilégié ».
Interrogé sur ses recommandations de vote, Bruno Le Maire avait conseillé de soutenir un candidat du camp social-démocrate — Socialistes, Communistes, ou Verts — lorsque leurs candidats ne sont pas au second tour. Cependant, il a exclu La France Insoumise (LFI), évoquant les « positions contre la nation française » prises par le parti de Jean-Luc Mélenchon.
Marine Tondelier, très émue, a dénoncé cette prise de position, la qualifiant de « hors-sol » et « lunaire ». Elle a souligné que le Rassemblement National (RN) avait réalisé un score historique de 33,14 % des suffrages au premier tour, loin devant la gauche unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire avec 27,99 % et le camp présidentiel avec 20,04 %.
Pour Tondelier, la priorité devrait être de contrer le RN, capable d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. En comparaison, elle estime que LFI ne constitue pas une menace équivalente, n’ayant pas la capacité d’obtenir une majorité absolue ou de nommer un Premier ministre. Elle a rappelé que l’unité des électeurs de gauche et écologistes avait été déterminante pour leurs victoires en 2017 et 2022.
Le camp présidentiel, de son côté, peine à afficher une position claire. Certains, comme Édouard Philippe, refusent de choisir entre le RN et LFI, tandis que d’autres, comme l’ancien ministre Clément Beaune, appellent à se désister en faveur du Nouveau Front Populaire, y compris pour un candidat LFI.
Le Premier ministre Gabriel Attal défend la ligne de tout faire pour empêcher une majorité absolue du RN, même si cela implique le désistement de leurs candidats pour soutenir un autre candidat républicain. Toutefois, cette position n’est pas unanime au sein du camp présidentiel.
Marine Tondelier a conclu en déplorant le choix de Bruno Le Maire, estimant qu’il aurait choisi « le déshonneur » et qu’il en subirait les conséquences, à savoir « le déshonneur et la défaite ».