Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes et membre du Nouveau Front Populaire (NFP), a exprimé son désaccord sur la composition du nouveau gouvernement lors de son passage à l’émission « Les 4 Vérités » sur France 2, mardi 24 septembre. Elle a notamment dénoncé la nomination de personnalités ayant participé à la Manif pour tous, un mouvement opposé au mariage homosexuel, estimant que cela était devenu un critère pour accéder aux plus hautes fonctions ministérielles. Selon elle, cette orientation politique est « tragique pour la France ».
Marine Tondelier a également critiqué le fait que ce gouvernement, dirigé par Michel Barnier, ne reflète pas les résultats des urnes, bien que le NFP ait remporté le second tour des élections législatives. Pour la conseillère régionale des Hauts-de-France, cette situation risque de « laisser des traces démocratiques ». À quelques jours de la déclaration de politique générale du Premier ministre, la gauche évoque de plus en plus la possibilité de déposer une motion de censure.
L’association SOS Homophobie a exprimé son indignation face à la nomination de certains ministres. Bruno Retailleau, nouveau ministre de l’Intérieur, est particulièrement visé pour son opposition à l’inscription de l’IVG dans la Constitution et pour ses critiques concernant le projet de loi sur la fin de vie. D’autres personnalités controversées ont également été nommées, telles que Laurence Garnier, opposée au mariage pour tous, désormais ministre de la Consommation, et Patrick Hetzel, également critique à l’égard de ces sujets sociétaux.
Des inquiétudes au sein même du gouvernement
Même au sein de la coalition gouvernementale, des tensions se font sentir. Gabriel Attal, ministre en poste, a annoncé qu’il demanderait à Michel Barnier de réaffirmer dans sa déclaration de politique générale que les droits liés à la PMA, à l’IVG et aux droits LGBT ne seront pas remis en question. Le Premier ministre a tenté de rassurer en déclarant sur France 2 que « ces lois seront intégralement préservées ».
Laurence Rossignol, ancienne ministre socialiste aux Droits des femmes, a exprimé sa déception quant à la place accordée à l’égalité femmes-hommes dans ce nouveau gouvernement. Elle a notamment regretté que cette question ait été reléguée à un simple secrétariat d’État, placé sous l’autorité d’un ministre des Solidarités, lui-même un homme.