Marine Le Pen a affirmé, vendredi matin au micro d’Europe 1, que le Rassemblement national (RN) dispose de « chances sérieuses d’avoir la majorité absolue » à l’Assemblée nationale, malgré les désistements en faveur du front républicain qui, selon elle, vise à démotiver les électeurs du RN. Elle a appelé les électeurs à se mobiliser pour le second tour afin d’éviter « une situation de blocage total pendant un an », arguant que son parti est le seul capable d’obtenir une majorité absolue nécessaire pour faire passer des lois.
Le Pen a également critiqué Emmanuel Macron pour avoir appelé à faire barrage au RN tout en refusant toute alliance avec La France insoumise (LFI) pour gouverner. Elle a accusé le président de mentir aux Français, affirmant qu’une majorité plurielle sans LFI est impossible. Selon elle, Macron encourage ainsi l’élection de candidats LFI, écologistes et communistes en appelant à barrer la route au RN.
La députée RN a également réagi à l’interdiction d’un rassemblement antifasciste prévu dimanche soir devant le Palais-Bourbon, le comparant à « l’assaut du Capitole » aux États-Unis par les partisans de Donald Trump en janvier 2021. Elle a accusé l’extrême gauche de vouloir prendre d’assaut l’Assemblée nationale.
Lorsqu’on l’a interrogée sur les profils controversés de plusieurs candidats RN épinglés pour des propos racistes, antisémites ou xénophobes, ou encore pour leur passé d’anciens membres d’organisations nationalistes violentes, Marine Le Pen a rapidement écarté la question. Elle a qualifié ces accusations de « diffamation honteuse » de la part du premier ministre, basées selon elle sur des affirmations de l’extrême gauche, malgré les éléments factuels documentés par la presse et les aveux de certains candidats concernés.