La campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022 fait l’objet d’une enquête sur des soupçons de financement illégal, suite à un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Après une enquête préliminaire, une information judiciaire a été ouverte le 2 juillet pour « prêt d’une personne morale à un candidat en campagne électorale », « acceptation par un candidat en campagne de prêt d’une personne morale », « détournement de biens par des personnes exerçant une fonction publique », « escroquerie commise au préjudice d’une personne publique », « faux et usage de faux », a précisé le parquet, confirmant une information de BFMTV.
Ce n’est pas la première fois que les pratiques électorales du parti de Marine Le Pen sont scrutées de près par la justice. En juin dernier, la Cour de cassation a rejeté les pourvois du RN et de proches de Marine Le Pen dans l’affaire des kits de campagne, utilisés par les candidats lors des législatives de 2012, rendant ainsi définitive la condamnation du parti de Jordan Bardella.
Il était reproché au parti d’avoir surfacturé des « kits de campagne » vendus à ses candidats aux élections législatives de 2012 pour tromper l’État, qui rembourse les dépenses de ceux qui remportent plus de 5 % des suffrages.
Le parquet de Paris a ouvert cette information judiciaire après un signalement de la CNCCFP en 2023. Lors de chaque élection, les candidats doivent respecter un plafond de dépenses fixé par la loi. La CNCCFP examine les comptes de campagne de chaque candidat pour vérifier leur conformité. Si les règles sont respectées, l’État rembourse une partie des frais de campagne. En cas de non-respect, la CNCCFP peut réduire le remboursement octroyé par l’État et saisir la justice.
Marine Le Pen n’est pas la seule candidate à l’élection présidentielle de 2022 à avoir fait l’objet d’un signalement de la CNCCFP, mais celui-ci a récemment conduit à l’ouverture d’une information judiciaire.