Marie Portolano : Son combat pour l’égalité dans les médias et le sport »
Dans un court reportage préparé par « C Médiatique », Thomas Sotto scande avec enthousiasme : « Je suis marie-portolaniste », faisant référence à Marie Portolano, invitée de l’émission de France 5 le dimanche 24 mars. Elle était là pour discuter de son rôle apprécié de matinalière dans Télématin et de la publication de son livre « Je suis la femme du plateau », qui fait suite à son documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste ».
Elle partage que sa conversation avec un patron d’une grande rédaction a été le catalyseur de son écriture. Ce dernier lui aurait dit, pensant faire un compliment : « J’ai vu ton documentaire, je me suis dit c’est formidable, cette fille a aussi un cerveau ! », ce qui l’a amenée à ressentir le besoin de prendre la plume pour remettre en question l’image persistante des femmes dans le monde des médias.
Portolano livre plusieurs anecdotes personnelles dans son livre et analyse ce qu’elle appelle la « stratégie d’évitement » adoptée par la plupart des femmes pour évacuer rapidement les moments désagréables, souvent accompagnée d’un rire gêné. Elle exprime également sa crainte d’être mal comprise et que les hommes perçoivent une guerre des sexes menée par elle, bien qu’elle se considère plutôt dans un état d’esprit de réconciliation, affirmant : « Je ne suis pas du tout là-dedans, mais plutôt dans un état d’esprit de réconciliation. Moi je n’en veux à personne. »
Par conséquent, elle a choisi de ne pas nommer les hommes ayant fait preuve de sexisme envers elle, ni les entreprises où ces incidents ont eu lieu. Lorsqu’une jeune femme journaliste dans le public lui demande si le rôle des femmes est encore majoritairement perçu comme un faire-valoir, Portolano répond que bien que les choses aient évolué, le monde du sport reste en retard, citant en exemple le fait qu’il est encore rare de voir deux femmes sur un même plateau de sport.
Les chroniqueurs de « C Médiatique » mentionnent ensuite une étude de l’Arcom publiée début mars 2024. Selon cette étude, le journalisme sportif est en retard dans le paysage audiovisuel français (PAF). Les femmes ne représentent que 20% des participants sur les plateaux des émissions sportives, contre près de 50% dans les autres domaines, et leur temps de parole est seulement de 11%.