Manuel Valls a entamé vendredi 14 mars son premier déplacement aux Antilles en tant que ministre des Outre-mer, avec pour priorités la lutte contre la vie chère et l’insécurité. Arrivé à Saint-Martin, il a mis en avant la nouvelle autonomie administrative de la préfecture locale, censée accélérer les décisions pour répondre aux attentes des habitants. Cette réforme intervient alors que l’île connaît une recrudescence inquiétante des actes criminels, avec un doublement des vols à main armée en 2024.
La visite de Valls se poursuivra jusqu’au 20 mars à Saint-Barthélemy, en Guadeloupe et en Martinique, où la cherté de la vie a provoqué des émeutes à l’automne dernier. Face à des prix alimentaires jusqu’à 40 % plus élevés qu’en métropole, le ministre devra rassurer une population excédée par l’inaction de l’État. Le Sénat a récemment adopté des mesures pour renforcer la concurrence et limiter l’opacité des prix, mais leur efficacité reste à prouver sur le terrain.
Ce déplacement s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes, où les promesses gouvernementales peinent à convaincre. Reste à savoir si Valls saura imposer des mesures concrètes face à une situation qui s’aggrave d’année en année.