Depuis le résultat des dernières élections européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par Emmanuel Macron le dimanche 9 juin, plusieurs rassemblements ont mobilisé des centaines de manifestants opposés à une prise de pouvoir de l’extrême droite au sein de l’hémicycle. Au cœur de ces manifestations, l’objectif des participants est simple : appeler les électeurs français à voter pour les groupes opposés au Rassemblement national et à Reconquête lors des prochaines élections législatives, et notamment à soutenir le nouveau Front Populaire.
Ces manifestations touchent essentiellement les grandes villes de France. Depuis dimanche, des villes comme Paris, Toulouse, Lyon, Nice ou encore Lille ont vu des centaines de manifestants défiler dans leurs rues. La capitale a ainsi connu trois rassemblements les dimanche 9, lundi 10 et mardi 11 juin, et de nouvelles mobilisations y sont prévues dans les jours à venir. Le soir du mercredi 12 juin, ce sont plus de 11 700 personnes qui ont défilé contre l’extrême droite en France, dont plus de 4500 à Lyon. Certains de ces évènements ont même bravé l’interdiction, comme à Toulouse, où les forces de police ont dû intervenir pour disperser la foule. Par ailleurs, ces rassemblements se produisent aussi dans de plus petites communes, comme ce fut le cas à Gignac, 6000 habitants, où 200 personnes se sont mobilisées.
Cette mobilisation ne devrait pas faiblir avant le premier tour des élections, fixé au 30 juin prochain. Armés de slogans tels que « RN = SouFrance », « A bas le R-Haine » ou encore « La France Pétain plomb », les manifestants semblent prêts à poursuivre leur mobilisation jusqu’à l’échéance. De plus, cinq syndicats ont publié lundi un communiqué dans lequel ils appellent à « manifester le plus largement possible » le week-end des 15 et 16 juin. La mobilisation contre l’extrême droite n’a donc sûrement pas atteint son apogée.