Jeudi 19 décembre, un millier de manifestants se sont rassemblés devant l’hôtel de Région à Nantes pour protester contre le projet de budget 2025 des Pays de la Loire. Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de vive opposition aux coupes budgétaires massives annoncées par la présidente de région, Christelle Morançais (Horizons), visant à économiser 100 millions d’euros. Ces restrictions concernent plusieurs secteurs, notamment la culture, le sport, la vie associative, et les missions locales, suscitant de profondes inquiétudes parmi les professionnels et les citoyens. Des installations symboliques, comme des mannequins pendus, ont illustré l’impact perçu de ces décisions sur les emplois et la diversité culturelle.
Les conséquences de ces coupes sont lourdes pour des structures essentielles. Marlène Guillemette, chargée de production dans une compagnie artistique, alerte sur les risques : « Beaucoup de programmateurs de festivals n’ont aucune visibilité pour 2025 ». Le secteur social est également touché, avec des suppressions d’emplois au sein des missions locales, qui soutiennent des milliers de jeunes en difficulté. Bérangère Tessé, directrice du Planning familial de Loire-Atlantique, déplore une réduction drastique des actions de prévention, qualifiant les mesures de « court-termistes et populistes ».
Face à ces critiques, la présidente Morançais défend un budget qu’elle qualifie d’« ambitieux » et de « responsable », affirmant vouloir rompre avec la logique de l’« argent magique ». Toutefois, cette justification peine à apaiser la colère des opposants, qui dénoncent une gestion brutale et une menace pour le tissu culturel et social de la région. Tandis que les débats budgétaires se poursuivent, la mobilisation illustre l’ampleur des tensions dans les Pays de la Loire.