Éric Ciotti a récemment exprimé sa préférence pour les « hommes et femmes enracinés » sur sa liste, mais cette déclaration a été perçue comme une « insulte » à ses origines par Malika Sorel, la numéro 2 sur la liste du Rassemblement National (RN) et une ancienne figure de la droite.
Malika Sorel, une récente recrue du Rassemblement National venant de la droite, se sent attaquée par d’anciens alliés politiques à la suite de sa décision de rejoindre le RN. Peu après l’annonce de sa nomination comme deuxième de la liste de Jordan Bardella pour les élections européennes, le président des Républicains, Éric Ciotti, a critiqué ce qu’il a qualifié d' »opportunisme » de Malika Sorel-Sutter, autrefois soutien de François Fillon. Sur CNews, Ciotti a déclaré : « Je ne regarde pas ce qu’il y a sur la liste du RN. Je regarde qu’on ait nous une liste d’hommes et femmes compétents, enracinés et qui défendront la France. »
Cette référence à « l’enracinement » a fortement « heurté » Malika Sorel, qui s’est sentie insultée en tant qu’enfant de l’immigration. Ancienne membre du Haut Conseil à l’Intégration et de la mission laïcité sous Nicolas Sarkozy, elle est née en France de parents algériens et a vécu une quinzaine d’années en Algérie avant de retourner en France. Pour elle, ces propos démontrent que « pour certaines personnes, quoi que fassent les enfants de l’immigration, ils ne sont pas considérés comme Français ». Elle s’interroge sur la conception d’enracinement du député des Alpes-Maritimes : « De quel enracinement parle-t-il alors que, comme l’avait dit le président Sarkozy, je suis moi-même le symbole de l’unité ? »
Malika Sorel a rejoint le RN avec la volonté de « participer à la recomposition française », affirmant que contrairement aux Républicains, « le RN est un parti qui accueille tous les Français de cœur et d’esprit ».