Magali Berdah, ex-« papesse des influenceurs », jugée à Nice pour banqueroute et blanchiment
Ce lundi 25 novembre, Magali Berdah, ancienne figure emblématique des réseaux sociaux surnommée la « papesse des influenceurs », comparaît devant le tribunal correctionnel de Nice. Âgée de 42 ans, elle est poursuivie pour des accusations de banqueroute et de blanchiment liées à sa gestion de la société de courtage en assurances BA&CO entre janvier 2014 et juillet 2015. Ces faits auraient conduit à la liquidation judiciaire de l’entreprise, avec un passif estimé à près de 2,5 millions d’euros.
Un rôle central dans la société BA&CO ?
Selon le parquet de Nice, Magali Berdah aurait joué un rôle clé dans cette affaire. « Tous les faisceaux d’indices convergent », a déclaré la procureure de la République, Sylvie Maillard, estimant que l’ex-influenceuse apparaît comme une figure centrale dans la gestion de l’entreprise. Toutefois, Magali Berdah se défend en affirmant qu’elle n’était qu’une « simple salariée » et qu’elle n’a rien gagné de cette situation.
Lors d’une précédente audience, en septembre dernier, le parquet avait requis une peine de 18 mois de prison, dont six mois fermes sous bracelet électronique.
Après la faillite de BA&CO, Magali Berdah s’est tournée vers les réseaux sociaux. En 2017, elle a fondé Shauna Events, une agence spécialisée dans la mise en relation entre influenceurs et marques. Ce virage professionnel lui a valu le surnom de « papesse des influenceurs », mais également une série de controverses.
Elle a notamment été la cible d’attaques virulentes du rappeur Booba, qui l’a accusée de pratiques commerciales trompeuses dans une croisade contre les « influvoleurs ». En réponse, Magali Berdah a déposé plainte, mais l’enquête la visant a été classée sans suite en mars dernier. Par ailleurs, Booba a été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé dans le cadre de cette affaire.
Une affaire médiatique et des menaces en ligne
En marge de ces procédures, Magali Berdah a également dû faire face à une vague de cyberharcèlement. Lors d’un procès en mars dernier, 28 internautes ont été condamnés pour des messages haineux et menaçants, parmi lesquels des insultes et des menaces de mort. « Sale chienne », « on viendra t’égorger chez toi » ou encore « tu mérites d’être décapitée », figuraient parmi les propos adressés à l’ancienne influenceuse.
L’affaire qui se tient aujourd’hui devant la justice représente un nouvel épisode dans le parcours tumultueux de Magali Berdah, entre succès entrepreneurial, accusations judiciaires et batailles médiatiques. Le verdict du tribunal de Nice pourrait marquer un tournant dans cette saga très médiatisée.