Le président français, Emmanuel Macron, a réitéré son engagement à ouvrir le débat sur la création d’une défense européenne incluant l’arme nucléaire, lors d’une interview avec des jeunes Européens publiée par les journaux du groupe Ebra. Macron a affirmé la nécessité d’inclure la défense antimissile, les tirs d’armes à longue portée et l’arsenal nucléaire dans cette discussion. Il a souligné que la France, tout en conservant sa spécificité, était prête à contribuer davantage à la défense du sol européen.
Depuis le Brexit, la France est le seul État membre de l’UE à posséder l’arme nucléaire. Macron a plaidé en faveur d’une “Europe puissance” lors de son discours à la Sorbonne, soulignant la nécessité de constituer une défense européenne crédible aux côtés de l’OTAN, notamment face à une Russie de plus en plus menaçante depuis son invasion de l’Ukraine en 2022.
Il a également mentionné la nécessité de déployer des boucliers antimissiles pour dissuader l’utilisation d’armes nucléaires. Macron a souligné que la dissuasion nucléaire française est au cœur de la stratégie de défense du pays, ce qui en fait un élément essentiel de la défense européenne.
Malgré les réticences de certains partenaires européens envers une défense autonome, la France poursuit son objectif de construction d’une Europe de la défense. L’invasion de l’Ukraine et les incertitudes liées au retour éventuel de Donald Trump à la présidence américaine ravivent le débat sur l’autonomie européenne en matière de défense.
En ce qui concerne l’Ukraine, Macron espère que les livraisons d’armes en cours permettront aux Ukrainiens de mieux résister à l’agression russe. Il souligne que la sécurité de l’Europe est en jeu, réaffirmant ainsi l’importance de l’engagement européen dans la crise ukrainienne.