Lors de ses vœux télévisés du réveillon, Emmanuel Macron a reconnu, mardi 31 décembre, les conséquences de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier. Une décision qui, selon lui, a « apporté davantage de divisions que de solutions pour les Français » et « produit plus d’instabilité que de sérénité ». « J’en prends toute ma part », a-t-il affirmé dans un rare mea culpa, avant d’appeler à un « ressaisissement collectif » pour l’année 2025.
Le chef de l’État a également esquissé l’idée de consulter directement les Français sur des « sujets déterminants » à travers des référendums ou conventions citoyennes. Sans préciser les thèmes, il a insisté sur la nécessité d’impliquer chaque citoyen dans des choix cruciaux pour l’avenir du pays, évoquant l’économie, la démocratie et l’environnement.
Évoquant les défis de 2024, Macron a salué l’unité des Français face aux drames, notamment le cyclone Chido à Mayotte ou les tensions en Nouvelle-Calédonie. Il a également mis en avant les réussites comme les Jeux olympiques et la réouverture de Notre-Dame de Paris, symboles selon lui de la résilience nationale.
Sur la scène internationale, le président a une fois de plus plaidé pour un « réveil européen » face à un monde en mutation rapide. Il a dénoncé la « naïveté » persistante des Européens en matière de commerce et d’agriculture, appelant à des décisions plus rapides et à des investissements renforcés.
Enfin, Emmanuel Macron a réitéré son engagement pour une France attractive, innovante et créatrice d’emplois, tout en adressant un avertissement au gouvernement de François Bayrou, nommé récemment à Matignon. Ce dernier a lui aussi insisté sur la nécessité de réconciliation et de stabilité pour l’année à venir.
Ces vœux, teintés de lucidité et d’ambition, marquent un tournant pour un président confronté à un second quinquennat bousculé par les crises politiques et sociales.