Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron multiplie les déclarations médiatiques afin d’expliquer et de justifier sa décision. Après avoir publié une lettre à l’attention des Français hier, il participe aujourd’hui à un épisode du podcast « Génération Do It Yourself » de Matthieu Stefani, nouvelle occasion pour lui de s’adresser à la population en justifiant son geste.
Au sein du podcast, Emmanuel Macron affirme qu’il connait la portée et l’importance de sa décision. Le Président de la République explique notamment qu’il perçoit l’importance de son acte pour son équipe, et qu’il a conscience des risques qu’il prend. « Je sais ce que j’ai demandé à mes ministres, à ma majorité, à des députés qui parfois m’accompagnent depuis sept ans, qui ont changé leur vie pour être à mes côtés et je les en remercie. Je leur ai dit ‘‘faut y retourner’’ », a-t-il déclaré. Par ailleurs, Emmanuel Macron affirme qu’il a pris connaissance des critiques à l’égard de cette dissolution, et semble les accepter. « C’est très dur. J’en ai conscience et beaucoup m’en veulent », a-t-il énoncé, sachant bien que cette décision n’a pas fait l’unanimité jusque dans son propre camp.
Pour autant, Emmanuel Macron continue de défendre sa décision, qu’il perçoit comme nécessaire. Ce dernier persiste : il n’a pris cette décision que pour le bien du peuple. « Je l’ai fait parce qu’il n’y a rien de plus grand et de plus juste dans une démocratie que la confiance dans le peuple », insiste-t-il. De plus, il sait que si ce choix peut constituer un « pari » politique, il repose entièrement sur la « confiance » qu’il porte à la population. Face à la « colère exprimée » par les Français qu’il a « entendu », Emmanuel Macron a donc décidé de leur « redonner la parole », à ses risques et périls.
Toutefois, le Président de la République le répète : le résultat de ces élections ne sera « la faute à personne » mais bien l’expression de la « responsabilité des Français ». Cela prouve qu’il a conscience que les prochaines élections législatives peuvent faire basculer la vie politique du pays.
Simon Bradane