Depuis plusieurs années, l’influence des Frères musulmans suscite des inquiétudes croissantes en France et en Europe, alimentant les débats sur la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme. Cette semaine, lors d’une séance de questions au gouvernement au Sénat, la sénatrice Nathalie Goulet a soulevé cette question avec le ministre de l’Intérieur, soulignant la nécessité de mesures plus efficaces pour contrer cette influence grandissante.
Une évaluation de la « loi séparatisme » a révélé des lacunes dans sa mise en œuvre, selon les rapporteurs du Sénat, soulignant ainsi le besoin d’une action plus robuste et coordonnée pour contrer les réseaux d’influence des Frères musulmans en France.
Alors que les services du ministère de l’Intérieur poursuivent leurs efforts dans la lutte contre les ennemis de la République, des questions persistent quant au rôle de nombreuses associations affiliées aux Frères musulmans. Ces associations, présentes en France et en Europe, représentent un défi majeur pour les autorités en raison de leur capacité à propager des discours radicaux et antisémites.
L’actualité récente met en évidence l’action du Parlement britannique qui a pris des mesures contre plusieurs associations soupçonnées d’avoir des liens avec les Frères musulmans, telles que la Muslim Association of Britain, Cage et Rend. Ces initiatives soulignent la menace que représentent les réseaux d’influence de cette organisation à l’échelle internationale.
Il est clair qu’il existe un lien direct entre les activités des associations affiliées aux Frères musulmans et la recrudescence alarmante des actes antisémites, en particulier en France. Les statistiques montrent une augmentation significative de ces actes, avec une hausse de 319 % en 2023, mettant en évidence la nécessité urgente de lutter contre cette tendance inquiétante.
Face à ces défis sécuritaires majeurs, la question des mesures concrètes que le gouvernement français envisage de prendre pour contrer les réseaux d’influence des Frères musulmans en France et en Europe est légitime. Il est impératif pour la sénatrice d’harmoniser ces actions au niveau européen, en collaboration avec les alliés britanniques et d’autres pays confrontés à des défis similaires en matière de sécurité nationale. Elle a d’ailleurs salué les initiatives prises par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
La ministre de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, a répondu aux interrogations de Nathalie Goulet, mettant en avant la priorité du gouvernement dans la lutte contre les séparatismes. Elle a rappelé les actions déjà entreprises, telles que l’identification de vingt fonds de dotation douteux liés à l’islam politique et la dissolution de quatre d’entre eux. Le gouvernement a également affirmé son engagement ferme dans la lutte contre l’antisémitisme.
La sénatrice est depuis plusieurs années fortement engagée dans la lutte contre le séparatisme, avec pour mot d’ordre : tolérance zéro envers les ennemis de la République. En 2019, Nathalie Goulet demandait déjà la suppression des applications prônant un fondamentalisme islamiste et le contrôle du financement des associations.