Lutte pour la présidence de la commission des Finances à l’Assemblée nationale

Eric Coquerel, député insoumis du Nouveau Front populaire, espère être reconduit à la présidence de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Rappelant que cette présidence revient à un membre de l’opposition, il souligne que son groupe est la principale force d’opposition. « C’est pour ça que je réclame de pouvoir poursuivre le mandat que j’exerce depuis deux ans, » déclare-t-il au micro de LCP.

Le RN revendique également le poste

Le Rassemblement National (RN), premier groupe de l’hémicycle, revendique également cette présidence stratégique, réservée à un député de l’opposition selon le règlement de l’Assemblée nationale. Fort de ses 143 députés, en incluant les alliés LR-RN, le parti d’extrême droite estime être le mieux placé pour l’emporter lors de l’élection prévue ce samedi.

Contexte et enjeux

En 2022, Eric Coquerel avait été élu président de la commission des Finances au nom de la gauche, après trois tours de scrutin. La majorité présidentielle s’était abstenue, suivant l’usage de laisser les oppositions décider. Cette année-là, la question d’une présidence tenue par un élu d’extrême droite avait déjà suscité des débats, Jean-Philippe Tanguy du RN ayant dénoncé la « piraterie » de la Nupes et la « présidence illégitime » de LFI.

Accès à des informations sensibles

Le président de la commission des Finances accède à des informations couvertes par le secret fiscal et peut déclarer irrecevables les amendements parlementaires ayant un impact sur les finances publiques. Avec un contexte budgétaire tendu, le rôle de cette commission est crucial, notamment lors de l’examen du prochain budget à l’automne. Les séances promettent d’être animées, le président ayant la charge de diriger les débats et de convoquer en audition les ministres concernés.

Conclusion

La bataille pour la présidence de cette commission est donc féroce, chaque camp mettant en avant ses arguments pour remporter ce poste clé. L’élection de ce samedi déterminera qui aura la responsabilité de cette fonction stratégique au sein de l’Assemblée nationale.