L’Union européenne prend des mesures face à une politique douanière hostile de Donald Trump

29 juillet, 2024 / Entrevue

L’Union européenne (UE) se prépare à une éventuelle politique commerciale hostile de Donald Trump, dans l’hypothèse où le candidat du Parti républicain redeviendrait président des États-Unis. En cas d’imposition de nouveaux tarifs douaniers par Trump, les responsables européens envisageraient d’abord de conclure un accord avec les Américains. Si cette approche échoue, des représailles ciblées pourraient être envisagées, selon des informations rapportées par le Financial Times.

Donald Trump a toujours défendu sa volonté d’imposer des droits de douane de 10 % sur les produits importés aux États-Unis. Bien que son discours cible principalement la Chine, Trump a également indiqué qu’il n’épargnerait pas les Européens. Si ces mesures devaient être mises en place, les produits européens perdraient en compétitivité par rapport aux produits américains. Bruxelles estime que les exportations de l’UE pourraient chuter d’environ 150 milliards d’euros par an. En outre, une augmentation des droits de douane pourrait entraîner une hausse des prix de près de 2 %, alimentant ainsi les pressions inflationnistes.

Conscients de ces enjeux, des responsables européens travaillent déjà sur des stratégies pour répondre aux tarifs douaniers américains. Selon le Financial Times, Bruxelles privilégie une approche coopérative initiale, en mettant en place des accords ciblés. Le quotidien britannique ajoute que les négociateurs de l’UE envisagent de se rapprocher de l’équipe Trump, s’il remporte l’élection présidentielle de novembre prochain, pour discuter des produits américains que l’UE pourrait acheter en plus grandes quantités.

En conclusion, face à la menace d’une politique douanière agressive de Donald Trump, l’Union européenne se prépare à négocier mais aussi à prendre des mesures de représailles si nécessaire. Les responsables européens cherchent à protéger les intérêts économiques de l’UE tout en minimisant les impacts négatifs sur les prix et la compétitivité des produits européens.