L’UNI et la Cocarde étudiante : violentes agressions dans les universités
Historiquement ancrées à gauche, les universités voient la droite gagner du terrain ces dernières années.
L’UNI et la Cocarde, deux syndicats revendiqués de la droite française, se félicitent des résultats des élections étudiantes du 21 novembre, mais alertent aussi sur la montée inquiétante des violences d’extrême-gauche que subissent leurs militants.
« Ils sont venus planter nos militants »
Mardi 19 novembre, il est 7h30 quand deux membres de la Cocarde étudiante, occupés à tracter leur programme pour ces élections, se font agresser à l’arme blanche devant le campus de Tolbiac de l’université Paris-Panthéon-Sorbonne (13e arrondissement). Armés de cutter et de chaînes en fer, les agresseurs seraient affiliés à l’AFA PB, les Antifascistes Paris Banlieue.
« Nous avons l’habitude d’être agressés lors de nos tractages, avec des bouteilles en verre ou des matraques télescopiques, mais cette fois-ci on a franchi un cap : ils ont sorti des lames et ont tenté de planter nos militants. » déplore le président de la Cocarde étudiante, Édouard Bina.
Même chose à Lyon-3 quelques jours avant, vendredi 15 novembre : « Un groupe de trente militants d’extrême-gauche et pro-Palestine encagoulés s’est dirigé en direction du local de l’UNI pour enfoncer sa porte et le saccager. Les membres de l’UNI se trouvant à l’intérieur ont été agressés. Un extincteur a notamment été utilisé pour frapper l’un de nos membres », explique le syndicat dans un communiqué de presse. « Lyon-3 est pourtant censé être une université plus calme que d’autres, un dernier bastion. Force est de constater que, même là-bas, l’extrême-gauche agit grâce à l’impunité dont elle bénéficie. » précise leur Délégué Général, Yvenn Le Coz.
« Nous subissons un délit d’opinion »
Face à ces violences, silence dans la hiérarchie : les chefs d’établissements et professeurs choisissent bien souvent ou l’omerta ou la complicité. À Nantes, la responsable de l’UNI s’est vue exclure de son université pour avoir simplement dénoncé une insulte explicitement anti-blancs. L’histoire remonte à novembre 2023, à l’occasion des précédentes élections étudiantes :
« Il y a un an, le porte-parole d’une des organisations d’extrême-gauche, l’Union étudiante, a verbalement agressé nos militants en leur répétant à plusieurs reprises qu’il emmerdait la France, la police et la race blanche. Ces propos d’utilité publique ont été filmés et diffusés par notre responsable locale. A votre avis qui a été sanctionné et suspendu ? L’UNI, pour avoir relayé ces insultes. Passée en commission disciplinaire, Alix [responsable UNI Nantes] a été exclue pour 9 mois soit l’intégralité de son année universitaire, une décision inique confirmée par le Tribunal administratif. C’est un procès politique, nous irons jusqu’au Conseil d’Etat pour la défendre et annuler cette décision irrationnelle » confie le Délégué national de l’UNI, Yvenn Le Coz.
Ces inversions de situation sont fréquentes.
« Après l’attaque au cutter à Tolbiac, revendiquée par l’extrême-gauche sur les réseaux sociaux, ils ont renversé la situation pour faire croire que c’était nous, la Cocarde étudiante, qui les avions agressés et tabassés. C’est complètement hallucinant. Pire, ils ont organisé une manifestation de soutien à nos agresseurs à la lame ! » (Édouard Bina, Président de la Cocarde).
Face à cette vague de violences dans les universités, la députée Anne Sicard apparentée au Rassemblement national a alerté le Ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel et dénonce un « climat de persécution politique contre les étudiants de droite » :
Pour sortir de cette spirale infernale, l’UNI attend des réponses fermes du gouvernement, ils seront reçus par le ministre Patrick Hetzel dans les prochaines semaines.