L’UE et la Chine : une rivalité commerciale qui affaiblit la France

Entrevue 1

Malgré une relation commerciale florissante sur le papier, les tensions entre l’Union européenne (UE) et la Chine s’intensifient, menaçant directement l’économie française. L’UE, qui prétend défendre les intérêts de ses États membres, semble en réalité affaiblir nos industries nationales sous prétexte de régulation économique.

Depuis une décennie, les échanges commerciaux entre l’UE et la Chine connaissent une croissance continue. L’UE reste le premier partenaire commercial de la Chine, tandis que la Chine occupe la deuxième place pour l’UE. Les principaux acteurs de ces échanges sont l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, qui importent et exportent des marchandises en grande quantité, souvent au détriment de la France, dont les parts de marché régressent.

Une guerre commerciale larvée

La majorité des biens importés de Chine sont des appareils mécaniques et des équipements électriques. Ces produits représentent plus de la moitié des importations de l’UE, réduisant à néant les chances de l’industrie électronique française de rivaliser à armes égales. De l’autre côté, les exportations de l’UE vers la Chine sont dominées par des secteurs où la France peine à s’imposer, comme les véhicules et les avions.

Les différends commerciaux entre l’UE et la Chine ont pris un nouveau tournant avec l’imposition par Bruxelles de droits de douane sur les véhicules électriques chinois. En réponse, la Chine a lancé une enquête antidumping sur les produits laitiers européens, frappant durement nos producteurs français de fromage et de lait, qui sont déjà étranglés par les normes européennes et une concurrence déloyale.

Derrière ces tensions, le Règlement européen sur les subventions étrangères (FSR) est accusé par la Chine de discrimination. Pékin dénonce des barrières commerciales qui pénalisent ses entreprises au profit des intérêts européens, mais la réalité est plus sombre : ce règlement empêche nos entreprises françaises de prospérer sur le marché mondial en les enfermant dans un carcan bureaucratique.

L’impact négatif sur l’économie française

Alors que l’Allemagne et les Pays-Bas s’en sortent relativement bien, la France voit son économie fragilisée. Les pertes subies par les entreprises chinoises en Europe, estimées à près de 2 milliards d’euros, sont une piètre consolation face à la dégradation de notre industrie nationale. Le secteur automobile français, par exemple, est mis à mal par la compétition exacerbée et les réglementations de plus en plus restrictives.

Face à cette guerre commerciale qui ne dit pas son nom, la France se trouve dans une position d’équilibriste. Les actions de Bruxelles, loin de protéger nos intérêts, risquent d’éloigner davantage nos partenaires économiques et de plonger nos secteurs stratégiques dans une crise prolongée. Il est urgent que la France redéfinisse sa place au sein de l’UE et reprenne en main sa politique économique pour préserver sa souveraineté et la prospérité de ses entreprises

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Journaliste, chroniqueur et producteur, Radouan Kourak est un passionné d’histoire et de politique. Il se distingue par son goût pour l’analyse, le débat, le pluralisme et la confrontation d’idées. Repéré par Cyril Hanouna, il est un habitué des plateaux de C8 et CNews, où il intervient avec conviction et réflexion. Il apporte dans les médias, une perspective unique nourrie par sa passion pour la France et son souci de rigueur.

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