Lors d’une intervention à l’ONU vendredi soir, Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a exprimé sa frustration face à l’incapacité de la communauté internationale à freiner le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans ses offensives militaires contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban. « Personne ne semble pouvoir l’arrêter, pas même les États-Unis », a-t-il déclaré après un Conseil de sécurité consacré à la situation désastreuse dans la bande de Gaza, ravagée par un an de conflit.
Malgré les efforts diplomatiques internationaux pour instaurer un cessez-le-feu, Netanyahu reste déterminé à poursuivre les frappes militaires. Vendredi, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le dirigeant israélien a menacé l’Iran de représailles si Israël était attaqué, tout en promettant de continuer à frapper les forces du Hamas et du Hezbollah jusqu’à obtenir la victoire.
Les frappes israéliennes se sont intensifiées dans la nuit de vendredi à samedi, ciblant Beyrouth et des entrepôts d’armes du Hezbollah, peu après un raid meurtrier sur ce que l’armée israélienne a décrit comme le « quartier général » du mouvement pro-iranien. Cette escalade a alarmé la communauté internationale, inquiète de voir le conflit dégénérer en une guerre prolongée.
Borrell, qui prendra sa retraite à la fin de l’année, a averti que le Liban se trouve « au bord d’une guerre totale » et a regretté l’échec des initiatives pour une trêve, parrainées notamment par la France et les États-Unis. Netanyahu a rejeté ces appels au cessez-le-feu, insistant sur la nécessité de maintenir la pression militaire.
Face à l’impuissance de la diplomatie mondiale et à l’approche des élections présidentielles américaines du 5 novembre, Borrell a souligné la nécessité pour la communauté internationale de jouer un rôle plus actif : « Nous ne pouvons pas compter uniquement sur les États-Unis. Ils ont essayé, sans succès, à plusieurs reprises. »