L’Union européenne a vigoureusement dénoncé les attaques ciblant la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), qualifiant ces actions d’« inacceptables ». Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a exprimé cette condamnation lundi à Luxembourg, en amont d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 États membres de l’UE.
« Les États membres ont unanimement demandé à Israël de cesser immédiatement ces attaques contre la FINUL. Il est totalement inadmissible de prendre pour cible des forces onusiennes », a déclaré M. Borrell. Cette prise de position intervient après que les 27 ont adopté une déclaration commune, issue de plusieurs heures de discussions, appelant à l’arrêt immédiat des hostilités contre la FINUL.
Les divisions au sein de l’Union européenne sur la question israélo-libanaise se sont toutefois accentuées, certains pays insistant sur le droit d’Israël à se défendre, tandis que d’autres dénoncent des violations du droit international, tant au Liban qu’à Gaza.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, avait déjà condamné ces attaques, les qualifiant d’« inacceptables » lors d’une intervention vendredi dernier. La FINUL, déployée dans le sud du Liban en tant que force tampon entre Israël et le Hezbollah, a, de son côté, demandé des explications à l’armée israélienne. Elle accuse désormais les forces israéliennes de tirs répétés et délibérés sur ses positions, exacerbant les tensions dans la région.
Ces incidents surviennent dans un contexte d’escalade des combats entre Israël et le Hezbollah, qui a ouvert un second front contre l’État hébreu en octobre 2023. Actuellement composée de plus de 9 500 soldats, la FINUL se retrouve prise sous les feux croisés des deux belligérants, alors qu’elle tente de maintenir la paix dans une zone de plus en plus instable.