Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) au poste de Première ministre, affirme sa volonté de rechercher des compromis politiques pour gouverner malgré l’absence de majorité absolue. Dans une interview au Parisien, Castets a clarifié les intentions de son parti concernant le Smic à 1600 euros et le rétablissement de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), deux promesses phares du programme du NFP.
Bien qu’elle n’ait pas abandonné l’idée d’un Smic à 1600 euros, Castets parle désormais d’un « horizon » plutôt que d’un objectif immédiat. Elle insiste sur l’importance d’améliorer le pouvoir d’achat, tout en affirmant que les modalités de mise en œuvre seront discutées avec les partenaires sociaux. De même, sur le plan fiscal, l’idée d’un retour de l’ISF reste présente, mais avec un « cadencement » adapté aux réalités économiques.
Lucie Castets se distingue par son refus catégorique de tout accord avec le Rassemblement national (RN), tout en se disant prête à collaborer avec les autres partis pour construire des majorités parlementaires sur des sujets tels que le pouvoir d’achat, la santé publique, l’éducation, et la transition écologique. Dans une lettre adressée aux parlementaires non-RN, elle a souligné la nécessité de « convaincre au-delà des rangs du NFP » afin de réussir à gouverner dans un contexte où le NFP n’a qu’une majorité relative à l’Assemblée nationale.
Castets, qui s’interroge sur les noms évoqués pour Matignon, comme ceux de Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve, se dit convaincue que le NFP, ayant remporté le plus de sièges aux dernières élections législatives, est le choix logique pour former le gouvernement. Elle reste déterminée à défendre le programme du NFP tout en reconnaissant la nécessité de compromis face à la réalité politique actuelle.