Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon (NFP), a annoncé son retrait de l’élection législative partielle dans l’Isère, prévue dans les trois prochains mois. Elle a expliqué vendredi à l’AFP que « les conditions de [sa] candidature n’ont pas été réunies », l’empêchant de continuer à jouer le rôle qu’elle espérait : être un « trait d’union de la gauche ». Cette élection partielle vise à remplacer Hugo Prévost, député de La France insoumise (LFI), qui a démissionné après des accusations graves à caractère sexuel.
Initialement envisagée pour porter les couleurs du NFP dans cette circonscription, qui couvre une partie de Grenoble et sa banlieue nord, Lucie Castets, haute fonctionnaire de 37 ans, a été pressentie comme un visage capable de rassembler la gauche. Elle se distinguait par sa volonté de dépasser les clivages internes, mais a finalement choisi de se retirer, affirmant que « la personne importe peu » et que l’essentiel est que la gauche conserve cette circonscription.
Cette décision est survenue dans un contexte de tensions internes à gauche. La France insoumise avait exprimé son soutien à Castets, mais posait une condition non négociable : qu’elle rejoigne leur groupe à l’Assemblée nationale. Or, Castets a rejeté cette idée, estimant que cela ne lui permettrait pas de jouer le rôle rassembleur qu’elle souhaitait. « Ce qui m’a été proposé ne me permettait pas, selon moi, de continuer à agir comme trait d’union de la gauche », a-t-elle déclaré.
La circonscription, détenue par Olivier Véran, ancien ministre de la Santé sous Emmanuel Macron, avait été remportée en juillet par Hugo Prévost, un jeune militant insoumis de 25 ans. Toutefois, son mandat a été écourté suite à des accusations de comportements inappropriés alors qu’il dirigeait l’Union étudiante, un syndicat proche de LFI. Sa démission a enclenché la tenue de cette élection partielle, où les tractations au sein des partis de gauche battent désormais leur plein.
Avec le retrait de Lucie Castets, la gauche doit désormais trouver un autre candidat capable de s’imposer dans cette circonscription stratégiquement importante. Bien que Castets ait choisi de ne pas se présenter, elle a souligné l’importance pour la gauche de reprendre cette circonscription, rappelant que « la personne importe peu » et que l’enjeu reste avant tout politique.